Le virus plus cher que la chnouf ?
105 milliards de dollars : c'est, estime le CEO de McAfee, le volume du marché annuel du cybercrime, un marché qui dépasserait, pour la première fois, celui du trafic de drogue. C'est certainement vrai, c'est écrit dans IT News. Bien entendu, ces chiffres sont dérivés des pertes « potentielles » est des coûts « estimés » liés aux différentes grandes affaires de vol d'identité et autres infections rootkitiennes. Tout çà est à caser dans les mêmes métriques que les sommes colossales perdues par l'industrie américaines du fait du « surf internet sauvage dans le cadre des heures de travail », juste à coté des « milliards de dollars de perte de productivité occasionnés par le tri manuel du spam chaque matin ». L'ampleur du marché du cybercrime, c'est un peu comme les millions de morts dans les tranchées de 14-18 ou les monceaux de cadavres du régime de Pol Pot : passé un certain stade, les chiffres ne signifient plus rien. A une légère différence près. La véritable horreur, c'est celle des champs de bataille, celle de la mort en seringues vendue au coin de la rue, celle qui détruit l'homme. Pas celle qui fait perdre du temps ou nécessite le formatage d'un disque dur.