Le smartphone ultra-sécurisé de Barak Obama... n'est pas un Blackberry !
Si Barack Obama peut bien garder, sous certaines conditions, son bon vieux Blackberry, il a été officiellement équipé d'un Sectera Edge (3350 $), un smartphone sécurisé fourni par la société General Dynamic C4 Systems. Certifié par la NSA, la centrale de renseignement américaine, ce smartphone, étanche et antichocs, équipe déjà les forces armées et de sécurité américaines. Doté d'un écran de 2,8 pouces, ce terminal possède 128 Mo de mémoire flash pour les données usuelles et 64 Mo pour les informations cryptés (extensible par lecteur microSD). Dans le même ordre d'idée, il possède un port USB standard et un second crypté. Il supporte les réseaux HSDPA Edge et CDMA ou WiFi grâce à un module radio interchangeable. Parmi les caractéristiques spécifiques, un bouton crypte automatiquement toutes les communications et supporte les protocoles sécurisés utilisés par l'Otan, les forces gouvernementales canadiennes, anglaises, australiennes et néo-zélandaises. Animé par Windows Mobile, ce smartphone fait bien sûr office d'agenda, intègre un navigateur web et peut ouvrir tous les documents Microsoft Office. Comme ses conversations et sa correspondance électronique doivent être archivées, le président américain devra impérativement utiliser ce terminal pour toutes ses communications mobiles. Le Blackberry en service restreint Pour conserver son Blackberry, Barack Obama devra changer d'adresse email et ne fournir celle-ci qu'à un nombre restreint d'interlocuteurs. Aucun logiciel ne devra être installé par la suite sur ce Blackberry présidentiel. Et pour éviter tout problsème, il sera impossible de faire suivre les messages électroniques du président. Malgré sa certification EAL 2+, une norme de sécurité internationale et les tests régulièrement pratiqués par le Fraunhofer Institute, Rim, la société canadienne qui commercialise les Blackerry, éprouve toujours des difficultés pour déployer ses terminaux au sein des gouvernements occidentaux, comme les services du Premier Ministre et la Présidence de la République en France. Même avec un serveur local pour accroitre la sécurité, comme au ministère des Finances à Bercy, les courriers électroniques continuent à transiter sur les serveurs de la société aux États-Unis, au Canada et en Grande-Bretagne. Et même si tous les messages sont cryptés (AES 256 bits sur le principe clé publique / clé privée), il existera toujours une faille dans les systèmes d'informations les plus sécurisés et elle est ... humaine.