Le ROI se fait attendre chez les early-adopters du RFID
A l'occasion de la conférence qui a réunit les acteurs du marché de la RFID à Toronto (Canada) cette semaine, il est apparu que la technologie de radio-fréquence a plus d'un impact sur l'entreprise et que son ROI n'est pas forcément immédiat. Pour Mike O'Shea, directeur de la technologie auto-ID sensing de la société Irving, les entreprises n'obtiendront pas de retour sur investissement tant qu'elles n'auront pas adapté leurs modèles en conséquence. A titre d'exemple il mentionne : « Une grande société de distribution avec laquelle nous travaillons se plaignait de n'avoir aucun retour sur investissement après l'implémentation de RFID. Quand nous leur avons demandé ce qu'elle faisait des données collectées, elle nous a répondu : rien. De fait, se contenter de mettre des tags sur des caisses n'apporte aucun ROI ». En conclusion, le ROI sur la RFID n'est possible que si les entreprises utilisent les données collectées pour améliorer leur processus, optimiser la gestion des stocks ou encore les campagnes de promotion par exemple. Dans tous les cas de figure, il n'est pas immédiat. Enfin, autre frein au développement du RFID mis en avant à l'occasion de cette conférence : la confidentialité des données. Selon les experts, il semblerait en effet que beaucoup d'entreprises hésitent car elles ont peur de la réaction de leurs clients, ces derniers n'appréciant pas qu'on les traquent jusque chez eux dans l'usage des produits achetés. Pour EPCglobal, organisme qui promeut l'usage des codes électroniques sur les produits et de RFID, cette crainte peut être balayée par une meilleure transparence. Les entreprises doivent faire comprendre à leurs clients l'intérêt de cette technologie. L'idée générale étant d'expliquer aux clients qu'une meilleure compréhension de leurs habitudes permettra aux entreprises de mieux répondre aux besoins et attentes des consommateurs.