Le retour du virus magnétique : la vengeance de JeruB
Il fut une époque durant laquelle le virus avait du mal à survivre, croître et se multiplier, dans un monde où le pied de l'Internet n'avait pas encore mis la main sur nos machines -du moins pour la majorité des informatisés d'alors-. Un bon JeruB ou un Whales, par exemple, devait attendre, tapi dans un recoin de la mémoire, qu'une disquette veuille bien se présenter pour sauter en marche sur son boot sector et espérer ainsi migrer vers d'autres espaces binaires. On a connu plus tordu comme procédé de reproduction, mais on n'est pas loin de l'histoire de la Douve du mouton tout de même. Rares étaient les espérances de diffusion exceptionnelles. Les vieux de l'informatique se rappellent parfois, au coin d'un feu d'alimentation à découpage, comment le CD-Rom de telle ou telle revue mensuelle informatique grand public se prêta au jeu de « qui veux gagner des millions de Frodo ». Et bien les temps anciens ne sont pas tout à fait morts. Le Blog de F-Secure sous la plume de Mikko Hyppönen, mais également nos confrères de CIO Today relatent l'histoire d'un constructeur nippon de disques durs externes, qui a livré une série de winchesters contenant, en prime, un antique virus-ver Windows. Pas de quoi inquiéter un RSSI. L'affaire aurait été bien plus intéressante si ledit virus avait été spécifiquement écrit pour plateforme CP/M ou en assembleur 360 (divulgation ultérieure sous SNA). Là, même la Douve du mouton aurait été battue à plate couture.