Le pirate était dans la DSI
L'image d'Epinal stigmatisant le criminel « lampiste » -dans la grande tradition des feuilletons populistes du XIXem siècle-, a du mal à se faire décaper. Avec l'avènement des NTIC, les « grands » sinistres sont souvent liés à de « grands » dirigeants, en vertu du principe que les plus hautes crédences d'accès sont rarement délivrées en dehors des sphères directoriales. Sinistralité souvent involontaire et provoquée par un non-respect des bonnes pratiques, mais également -c'est heureusement plus rare- par une véritable pulsion criminelle ou vengeresse. Ainsi l'histoire de cet administrateur de bases de données de la Fidelity National, institution financière américaine. Selon nos confrères de Network World, ce cadre supérieur aurait quitté l'entreprise avec près de 2,3 millions d'identités sous le bras. Cartes de crédit, numéros de compte, identités personnelles, un véritable pactole pour qui sait vendre ce genre d'information. Et le présumé coupable connaissait effectivement certaines filières, puisque nos confrères du Tampa Bay Business Journal précisent que ces identités auraient été retrouvées sur les disques d'un data broker de Séminole, la société Jam Marketing, laquelle, à son tour, a rétrocédé ces fichiers à trois autres entreprises, qui, de leur coté, ont amorti leur investissement en revendant ces données à d'autres confrères... cela pourrait durer pendant très longtemps si le juge chargé de l'affaire ne fait pas d'omelette avant.