Le phishing devient populaire
Quelque soit l'âge, le niveau d'instruction, le degré de sensibilisation au phénomène lui-même, le sexe ou la période durant laquelle est utilisée l'ordinateur, les usagers tombent à 90 % dans le panneau du phishing si celui-ci est de bonne qualité. Dans 40% des cas, les utilisateurs succombent à des pièges parfois évidents quelques soient leurs connaissances en la matière. Les vérifications élémentaires portant sur les indices pouvant éveiller des doutes ne sont, en général, que très peu pratiquées. C'est ce qu'il ressort d'une étude signée par Rachna Dhamija de l'université d'Harvard et J.D. Tygar et Marti Hearst de Berkeley. Bien que l'analyse n'ait porté que sur une vingtaine de cobayes, les scientifiques, consolidant leur thèse à l'aide d'autres études plus ambitieuses, concluent que les mesures offertes par les navigateurs et protocoles actuels ne sont pas suffisants du tout. Il faut, estiment-ils, trouver de nouvelles solutions, d'autres alternatives techniques. Plus qu'une simple expérience comportementale, cette publication dresse également un état des lieux du phishing, principalement aux Etats-Unis. Durant l'année 2003, le phishing à l'intérieur des frontières US aurait coûté près de 1,2 milliards de dollars. Les techniques employées sont parfois tellement énormes que l'on se demande comment il est possible de ne rien remarquer. On compte, au hit parade des ficelles un peu grossières dénombrées par les trois universitaires, la « fenêtre recouvrante » masquant une partie du site bancaire attaqué, ou des fausses fenêtres graphiques imitant l'aspect d'une véritable fenêtre... ascenseurs latéraux compris. Why phishing works ? La réponse en 22 pages et quelques statistiques.