Le Pen frappé par un détail informatique
Le candidat du F.N. à la Présidentielle aurait été victime, rapportent nos principaux confrères de la presse quotidienne, des méfais d'un « hacker ». La liste des intentions de signature de soutient aurait été kidnappée, tombée par hasard entre les mains d'opposants du F.N., qui, à leur tour, auraient contre-attaqué en effectuant des manoeuvres d'intimidation auprès des maires concernés. Les détails sur Marianne, Europe 1, Reuter via Yahoo News, Libération le Figaro et même le correspondant américain du Register. L'usage du mot « hacker », si l'on en juge par le contenu des papiers, est légèrement exagéré. La fuite d'information, expliquent les policiers chargés de l'enquête, prendrait sa source de l'intérieur même des locaux du parti. Il ne s'agit donc là, selon toute probabilité, que d'un accès non autorisé, et aucun indice ne laisse supposer qu'il ait été fait usage d'outils de hacking ayant permis une élévation de privilège ou de programmes d'attaque en « brute force » sur un login de station de travail. Tout au plus peut-on soupçonner une violation de la sécurité des accès physiques, dans des conditions qu'il reste à éclaircir, et qui relèvent probablement plus de technique de « social engineering » ou d'espionnage que de « piratage » au sens technique informatique du terme. Reste que les mots pirate et hackers , armes à double tranchant, stigmatisent là un homme politique passé maitre dans l'art de la victimisation et font vendre du papier. Puisque tout le monde est heureux, pourquoi s'arrêter à quelques précisions sémantiques qui n'intéressent que quelques rares spécialistes ?