Le P2P a tué le piratage de CD
TorrenFreak nous offre un article à contre-courant, et narre la lamentable déchéance d'un petit pirate duplicateur de CD et DVD de jeux vidéo. Sa longue ascension sur le marché des galettes distribuées sous le manteau, l'âge d'or des duplications de disques pour PSX, la montée en puissance de sa petite entreprise, avec les automates tournant à plein régime, 5 employés payés à plein temps... la belle vie quoi. En une demi-heure, les stocks étaient écoulés, sans publicité, en douceur. Et puis le P2P est arrivé. Les clients ont délaissé leur intermédiaire, les ventes à la sortie des écoles se sont effondrées. On ne peut imaginer le tord qu'a provoqué également la démocratisation des lecteurs-graveurs fournis avec les ordinateurs personnels, ou la chute des prix des supports enregistrables. L'artisanat consciencieux s'est fait débordé par l'amateurisme, et, rapidement, il a fallu licencier. C'est du Techno-Zola, du feuilleton cyber-misérabiliste à faire pleurer un hacker à chaudes larmes. L'on sent à chaque ligne se profiler le spectre de la soupe populaire martelé par le pas lourd les longues files d'anciens forçats de la gravure laser. La faute aux promoteur du piratage « do it yourself », aux industriels fabricants de graveurs d'entrée de gamme, aux Nero de tous bords, aux fournisseurs d'accès ADSL qui ont su thésauriser sur l'attrait du « download de musique hyper-rapide », aux grands magasins défendant le pouvoir d'achat des cadres et vendant des « lecteurs-duplicateurs de salon »... le crime ne paye pas lorsqu'il est trop petit.