Le marché français des services réseaux reprend timidement
Selon IDC, après deux années désespérantes, le marché français des services réseaux retrouve la croissance. Pas de manière forte, mais suffisamment pour inciter à l'optimisme pour les années à venir.
Par services réseaux, le cabinet IDC regroupe les activités de conseil, d'intégration, de gestion des réseaux, Lan ou Wan, ce qui exclut les services réseaux des opérateurs. Ce marché devrait atteindre 4,7 milliards d'euros en 2015 en France et croître ensuite de 2,7% par an jusqu'en 2018 (*). Avant de parler d'innovations, c'est un secteur qui table sur les remplacements, par exemple celui des pabx ou des réseaux Lan, souvent repoussés ces dernières années.
Le marché français contrastait jusqu'alors avec ses homologues européens moins sinistrés. La France se trouvait en retard par rapport à d'autres pays comparables : Royaume-Uni, Allemagne, pays nordiques. Pour eux, l'exercice 2014 restait positif, même si c'était faiblement. La France en revanche est dans une situation de rattrapage. «Manifestement, nous avons subi plus fortement qu'ailleurs les effets d'une crise repoussant tout projet de nouvelle infrastructure », note l'auteur de l'étude, Bruno Teyton, senior research director, IDC EMEA.
L'ensemble du marché repart
L'expansion, la vraie, viendra selon lui des réseaux de campus ou de datacenters, des réseaux sans fil VLAN et des communications unifiées. Les facteurs de croissance se cumulent après deux années, 2012 et 2013, sinistrées. Les clients reviennent que ce soit côté entreprises ou côté opérateurs avec des projets d'envergure, le déploiement des réseaux 4G et fibre optique pour les opérateurs, la montée en débit sur le LAN et des réseaux de campus à 10 Giga-Ethernet, pour la partie entreprises. « En fait, tout le marché repart, quelles que soient les tailles d'entreprises et les technologies considérées ».
Les réseaux de datacenter prennent leur place dans les projets des clients. "Pour relier les différents serveurs virtualisés, il faut repenser les architectures du datacenter, passer à des architectures de type Fabric Ethernet". Côté SDN et NFV le sujet est mieux connu mais reste très émergent. 23% des personnes interrogées en ont une connaissance parfaite ou partielle , 18 mois auparavant elles n'étaient que 14%. 2% d'entre elles sont passés en phase projet.
(*) Etude menée auprès de 150 entreprises de plus de 500 salariés, dans tous les secteurs d'activité. Les responsables interrogés appartiennent au secteur des infrastructures et des services réseaux d'information. Les résultats ont été redressés conformément aux statistiques de l'INSEE, indique IDC.