Le haut de gamme tire le marché des serveurs, selon IDC
Après Gartner, c'est au tour d'IDC d'annoncer ses chiffres sur les ventes de serveurs. Et si le cabinet constate que les ventes en volumes ont crû de 5,9 % en 2006 pour atteindre 7,5 millions d'unités, il affirme que le chiffre d'affaires du secteur n'a crû que de 2% par rapport à l'an passé pour atteindre plus de 53 Md$. Cela représente toutefois le meilleur chiffre d'affaires réalisé sur ce secteur depuis 2000. Pour IDC, ce chiffre n'est pas dû aux ventes de serveurs d'entrée de gamme qui stagnent un peu, mais, de façon surprenante, aux ventes de serveur de milieu de gamme et haut de gamme. Les deux segments enregistrent leurs meilleurs chiffres trimestriels depuis dix ans avec une hausse en valeur de 11,4 % pour les serveurs haut de gamme, de 5,2 % pour les milieux de gamme, contre une progression de 2,1% seulement pour l'entrée de gamme. Pour Matthew Eastwood, vice-président d'IDC Worlwide Server Group, « il est clair que les grands comptes comme les petites sociétés investissent énormément pour simplifier et virtualiser leur systèmes d'information. Ce changement vers une infrastructure partagée entraîne une demande complémentaire pour des mémoires et un nombre de ports I/O évolutifs, ce qui les poussent vers des produits haut de gamme.» Une situation qui se confirme en regardant dans le détail les ventes constructeur par constructeur. Avec 32,8 % de part de marché sur l'année, IBM reste le numéro un grâce, selon la société, à ses ventes de mainframes System Z. HP conserve la deuxième position avec 27,2 % de part de marché. Pour la troisième place, Sun Microsystems s'impose d'une courte tête devant Dell (10,8 % contre 10,3 %). Selon John Fowler, vice-président de Sun, la clé de cette progression spectaculaire de 15,4 % en un an réside dans l'Unix maison, Solaris 10, qui s'adapte à tous les types de serveurs, et donc de clients. Seul le cinquième constructeur, Fujitsu-Siemens a eu une mauvaise année 2006, qui a vu son chiffre d'affaires baisser de 7,3 % d'une année sur l'autre. Le constructeur ne détient plus 5,1 % de parts de marché.