Le GPS européen hacké par les scientifiques américains
Des universitaires de Cornell -en collaboration avec quelques scientifiques allemands toutefois- se sont ont piraté le GPS européen. Mark Psiaki et deux assistants, Todd Humphreys et Shan Mohiuddin se sont donc livré au hack des « clefs d'accès » -plus exactement du nombre pseudo-aléatoire- utilisées pour protéger les données délivrées par Galiléo, la flotte de satellites de géo-positionnement de la Communauté. Pourquoi cet acte de franche indiscrétion ? Parce que les réponses des instances scientifiques chargées du projet spatial étaient trop vagues et empreintes d'un refus manifeste de collaborer, explique le patron du labo. I l faut préciser que , compte tenu de son mode de financement et de son coût de lancement, Galileo ne sera pas gratuit. Et c'est cette non-gratuité qui a justifié l'usage de ce cryptage systématique de toutes les données de télémesure. Mais n'allons pas croire que tout çà va nous donner accès à du Tomtom ou à de l'Etrex moins cher que moins cher... une certaine compétence dans le domaine électronique semble de rigueur, si l'on en juge par les pages « pratiques » mises en ligne par l'équipe de chercheurs. Les curieux pourront récupérer le fameux nombre pseudo-aléatoire dans le mémoire rédigé par l'équipe. On pourrait discuter sur la légalité du procédé... ce ne serait là que pure glose byzantine. Il est en effet peu probable que Galileo s'acharne à poursuivre quelques savants travaillant sur un réseau encore à l'état de prototype avec le même acharnement que les responsables de grands networks radio-TV qui chassent les fabricants de décodeurs et cartes Nagravision piratés.