Le GooglePhone dans la foulée de l'iPhone
Le taïwanais HTC lance le premier mobile 3G sous Android, le système d'exploitation de Google. De nombreuses fonctionnalités - et une volonté de cultiver son propre écosystème - rapprochent le GooglePhone de l'iPhone d'Apple mais trop d'inconnues demeurent encore.
Les rumeurs autour d'Android, le système d'exploitation pour mobiles de Google, ont pris fin mardi 23 septembre. C'est à 10h30, à New York (16h30 à Paris) qu'a été dévoilé le HTC G1, ou Dream, le premier mobile embarquant le tant attendu système d'exploitation. Le G1 possède un écran tactile, un clavier coulissant, une puce 3G et une puce GPS ainsi que les interfaces WiFi et Bluetooth. Il s'agit des caractéristiques d'un smartphone de haut de gamme. Il est commercialisé aux Etats-Unis par l'opérateur T-Mobile à 179 $ avec un abonnement voix et données à partir de 25 $. Le couple « Dream/Android » devrait voir le jour en France en 2009 selon le quotidien Les Echos. Il serait alors commercialisé par SFR et, selon les derniers bruits de couloir, pourrait avoisiner les 200 €. Certains voient déjà Android comme un concurrent du très performant iPhone. Il embarque notamment des liens vers Amazon pour l'achat de musique en ligne, à la façon de itunes de la firme à la pomme. Trop d'inconnues entourent encore le G1. De plus, Google ne s'est pas lancé dans la conception matérielle du terminal à la différence d'Apple. L'Android dévoilé le 23 septembre n'est qu'un mobile parmi d'autres à venir. Photos : G1 de HTC (D.R. et IDG News Service) Chaque constructeur membre de l'OHA (Open Handset Alliance, que Sony Ericsson pourrait d'ailleurs rejoindre), un groupe de travail créé autour du système d'exploitation de Google, devra adapter l'interface du système d'exploitation à son matériel. De plus, et contrairement à Apple, Google entend bien laisser les développeurs tiers oeuvrer selon leurs envies pour créer de multiples applications. Il ne faut pas se méprendre toutefois sur les intentions de Google, dont l'un des objectifs est de favoriser encore plus l'adoption de ses solutions : Gmail, Picasa, messagerie instantanée, Maps, Streetview, Search ou encore YouTube ont logiquement une place de choix au sein du HTC G1. Il faut d'ailleurs un compte Gmail pour activer le smartphone. Deux principales critiques ont été formulées à l'encontre d'Android. Avant même sa présentation, Google est déjà accusé de jouer les « espions » avec ses services intégrés et les données personnelles qu'il récupère et analyse. De plus, le choix de l'opérateur T-Mobile laisse circonspect les observateurs nord-américains : la filiale de Deutsche Telekom ne dispose en effet pas d'un large réseau 3G. En résumé trois challengers, HTC, T-Mobile et Google, s'attaquent aux poids lourds d'un marché de plusieurs centaines de millions de terminaux par an.