Le G.fast, enfin normalisé par l'UIT
En attendant la fibre optique, les opérateurs testent d'autres formules, comme le VDSL 2 ou le FTTdp, qui repose sur la norme G.fast. Cette dernière vient d'être normalisée par L'UIT (Union internationale des télécommunications), le Broadband Forum le fera pour les équipements mi 2015.
Le G.fast, cette technologie qui permet de profiter de la fibre jusqu'au point de raccordement le plus proche de l'abonné et, ensuite, de passer à des vitesses optimales sur le cuivre. Sur cette partie terminale, on avait jusqu'alors le VDSL2, autorisé en France depuis 15 mois. Le FTTdp serait encore plus performant. Il vient d'être finalement normalisée, sous le nom de G- Fast, ouvrant la voie à un équipement interopérable jusqu'à 1Gbps. Il offre des vitesses jusqu'à 1Gbps à des distances allant jusqu'à 100 mètres. Comme la distance augmente, les vitesses diminuent.
La performance que les utilisateurs peuvent retrouver dépend d'un certain nombre de facteurs, y compris la distance et la qualité des fils de cuivre. Les vitesses citées par l'UIT ne sont que des objectifs, c'est loin d'être une performance garantie. Toutefois, les tests effectués dans les deux dernières années ont montré les capacités du G.fast à proposer des vitesses impressionnantes. Par exemple, plus tôt cette année en Colombie, l'opérateur BT a travaillé à des vitesses de téléchargement de l'ordre de 700Mbps et des vitesses de téléchargement à 200 Mbps sur une distance de 66 mètres, au cours d'un essai. Alcatel-Lucent en Autriche et Huawei en Finlande, ont mené d'autres expériences.
Telekom Austria avec Alcatel-Lucent
L'augmentation de la vitesse est nécessaire pour des applications telles que le streaming vidéo 4K (et dans le futur 8K), l'IPTV, le stockage dans le cloud et la communication par le biais de la vidéo HD. Un des plus grands partisans du G.fast c'est l'opérateur de télécommunications Telekom Austria, qui au mois d'octobre a déclaré qu'il avait relié le premier abonné au monde à un tel service, à partir de son réseau domestique et avec Alcatel-Lucent.
Telekom Austria veut des installations commerciales à grande échelle dans les villes en 2016. Dans ce cas, la fibre est déployée au sous-sol d'un bâtiment, et les lignes de cuivre existantes sont utilisées pour le raccordement final aux appartements. La vitesse combinée avec les limitations de distance signifie que le G.fast dépend des opérateurs et de leur capacité à déployer de la fibre sur presque tout le chemin qui mène de la maison au bureau. L'UIT attend les premiers déploiements avant la fin de l'année prochaine. La technologie sera également utilisée pour connecter les stations de base mobiles, les points d'accès Wi-Fi et les petites et moyennes entreprises.
Le G.fast augmente la bande passante en utilisant un spectre plus large. Le faire fonctionner a été un défi pour les fabricants de puces et les fournisseurs d'équipements. La standardisation des G.fast a commencé en 2011, et devait être terminé d'ici avril 2015. En fin de compte, encore sept mois sont nécessaires, montrant une fois de plus que la normalisation est une affaire délicate.