Le franco-chinois Alcatel OneTouch détecte les start-ups franciliennes
Sans nouvelles applications et sans nouveaux services, les progrès technologiques ne servent à rien. Le constructeur franco-chinois Alcatel OneTouch veut donner leur chance à six start-up européennes innovantes dans le domaine de la mobilité.
«Apporter à notre innovation et à notre R&D un grand bol d'air frais est le but de Mobile Technologies Incubator, une initiative menée conjointement par Alcatel OneTouch et Paris RégionLab Incubateurs», explique Éric Vallet (à gauche sur la photo), vice-président partenariats et grands comptes du constructeur franco-chinois (*) Alcatel OneTouch, numéro cinq mondial. Sur une cinquantaine de projets, six ont été retenus. Trois start-up sont en phase de décollage, c'est-à-dire à la recherche de clients grands comptes, de financements privés ou d'un développement international. Trois autres, moins mûres, commencent la phase d'amorçage, essentiellement centrée sur la création de la start-up elle-même.
Sur le même sujetPour Qualcomm, les processeurs 64 bit ne sont plus "des gadgets"En fait, il s'agit moins de nouvelles technologies que de nouveaux usages des smartphones et des tablettes sur Android. Ainsi, Ayotle, l'une des start-up en phase de décollage, propose une application fondée sur la gestuelle de l'utilisateur. Par exemple, d'un geste, celui-ci indique au mobile s'il pend ou non l'appel. Plus élaborée, une application, liée à la rééducation, permet à un patient de vérifier si les mouvements qu'il exécute devant son téléphone sont corrects ou non. Autre exemple, Atooma, une start-up italienne, également en phase de décollage, vise à aider l'utilisateur dans son comportement quotidien, via des Smart Actions. Lorsque l'utilisateur sort de chez lui et qu'il quitte la couverture Wi-Fi de la maison, l'application coupe automatiquement le Wi-Fi de son téléphone, afin d'économiser la batterie. Si l'usager a enregistré différent profils et que, dans l'un d'eux, figure le Wi-Fi au bureau, cette même application est capable de le rallumer lorsque qu'il pénètre dans l'entreprise.
Les usages soutiennent l'innovation
Parmi les start-up en phase d'amorçage, Speekr a développé une application gratuite permettant d'envoyer des messages localisés. Au moment où le destinataire passe à proximité de l'endroit indiqué dans l'application, et à condition qu'il ait allumé son service de géolocalisation, le message lui est alors délivré, par exemple sous forme de SMS. L'usage peut être personnel ou professionnel. Un étudiant va passer un examen ? Au moment où il franchit le seuil de l'établissement un petit mot du style : « Bon courage, on est tous avec toi », s'affiche à l'écran. Ou, dans un laboratoire de biologie, lorsque le visiteur s'approche d'une zone sensible, un message du genre : « Au-delà de cette limite, une tenue de protection est obligatoire », s'affiche sur son smartphone, éventuellement doublé d'un signal sonore. Le but peut être aussi récréatif : dans un rallye, recevoir le message : « vous êtes arrivé, vous avez gagné » peut constituer le but de l'épreuve.
Enfin, il faut citer ePawn, start-up en phase de décollage, qui développe une gamme d'accessoires de jeux innovants. Dans la catégorie des jeunes pousses en phase d'amorçage, Soot4me a créé un service de commandes de prises de vue à des tiers inscrits à ce service ; quant à Tackit, elle édite un juke-box collaboratif. «Notre but n'est pas de faire de la technologie pour la technologie, mais d'en tirer le meilleur parti pour proposer de nouveaux services, susceptibles d'améliorer la vie quotidienne et de faciliter certaines tâches», conclut Éric Vallet.
(*) Alcatel OneTouch est une marque de TCL Communication
Sur la photo de gauche à droite:
. Eric Vallet, ALCATEL ONETOUCH
. Nicolas Bellego - Paris Région Lab Incubateurs
et pour les start-up:
. Louis Aubert - Track.tl
. Raphael Tissot - Speekr
. Matthieu Allouche Shoot4Me
Crédit photo Simon Mechali