Le commerce via Facebook à la peine, une étude IBM le confirme
Aux Etats Unis, le commerce via les réseaux sociaux ne pèse que 1,9% des ventes réalisées sur internet, loin derrière le commerce via les mobiles qui atteint 15,1%, selon l'étude IBM Retail Online Index. Les ventes via les réseaux sociaux sont même à la baisse de 20% entre le premier et le deuxième trimestre.
Le deuxième trimestre 2012 confirme le décollage des achats via mobile et la baisse des achats via les réseaux sociaux, selon une étude menée par IBM, l'IBM Retail Online Index, pour le marché américain.
Les ventes sur mobiles ont connu une croissance de 15% tandis que les ventes via les réseaux sociaux ont connu une baisse de 20%. L'échantillon utilisé pour l'étude des réseaux sociaux demeure de faible taille comparativement, avertit IBM.
Les ventes via mobiles pesaient 13,3% des ventes sur internet au premier trimestre. Elles pèsent désormais 15,1%. Les ventes que l'on peut faire remonter jusqu'aux réseaux sociaux ont généré quant à elles, 1,9% de l'ensemble des ventes en ligne au deuxième trimestre, en baisse par rapport aux 2,4% au premier trimestre. Seule tendance inverse, le trafic venu des sites de réseaux sociaux est en très légère augmentation, puisqu'il est passé de 1,1% du trafic Web à 1,3%.
Si l'étude IBM ne mentionne aucun réseau social particulier, on pense forcément à Facebook. Les ventes étudiées par IBM sont de fait les produits grand public pour la maison ou les ventes issues des grands magasins, que l'on retrouve dans les colonnes de Facebook.
La baisse des ventes sur les réseaux sociaux renvoie à d'autres experts qui estiment quant à eux qu'un réseau tel que Facebook n'est pas un lieu de vente mais un lieu de partage et de jeux. La Redoute quant à elle, a fermé le site de vente qu'elle avait créé sur Facebook.
Quant à VoyagesSNCF.com, son application "Petits voyages entre amis" présente sur Facebook, envoie les clients sur son propre site pour conclure la vente, mais les résultats demeurent encore très modestes pour ce trafic issu du réseau social numéro 1 dans le monde.
En effet, Yves Tyrode, DG de VoyagesSNCF.com annonce que sa société réalisera son premier million d'euros de chiffre d'affaires sur Facebook, cette année.
Ce montant est infinitésimal en comparaison du volume d'affaires de la société annoncé à hauteur de 3,2 milliards d'euros en 2011.
Photo : Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook
Deuxième enseignement, les consommateurs achètent plus d'articles et dépensent plus à chaque transaction sur internet. Le m-commerce représente 15,1% de l'ensemble des achats sur internet. « En parallèle, les vendeurs ont toujours autant de difficulté à rencontrer le succès sur les réseaux sociaux comme le prouve la baisse de 20% constatée sur le social-commerce » déclare IBM.
Selon IBM, l'explication de l'échec des réseaux sociaux comme canal de vente viendrait du manque de collaboration entre le DSI (Directeur des systèmes d'information) et le directeur marketing. Etre présent sur les réseaux sociaux suppose une panoplie technologique délicate à manier.
De plus, le marketing de l'entreprise échoue à définir une stratégie claire en ce qui concerne l'usage des réseaux sociaux. De fait, selon l'étude IBM, la perception des réseaux sociaux est passée de 25,1% de sentiments positifs à 18,6% entre le premier et le deuxième trimestre.
Cette évolution des usages s'établit sur fond de baisse globale des ventes sur internet, d'après l'étude IBM Retail Online Index. Le trafic sur le Web et les ventes ont baissé respectivement de 6,7% et 2,3% entre le premier et le deuxième trimestre. Pour autant, chaque acheteur achète plus de produits (hausse de 2,6%) et dépense plus (hausse de 2,3%). Le nombre de pages vues pas session a baissé (6,4 pages, en baisse de 2%).