Le collaboratif en entreprise est stratégique mais émietté
Les outils collaboratifs sont stratégiques afin de créer de la valeur en entreprise. Ils constituent un ensemble hétérogène d'outils mal intégrés. Le cabinet Markess s'est attaché à en clarifier les composantes, en termes d'usages, de dispositifs et d'acteurs.
S'il y a bien une catégorie d'outils qui peine à constituer un ensemble homogène simple à appréhender et en conséquence à mettre en oeuvre, c'est bien celle des outils collaboratifs en entreprise. Malgré la difficulté de la tâche, le cabinet Markess s'est attaché à classifier au mieux ces produits. Il organise le collaboratif selon quatre axes principaux : les échanges, les plannings projets, la présentation et les contenus. Pour chacun de ces quatre axes, le cabinet identifie les besoins actuels et ceux à venir. Markess détecte en effet de nouveaux besoins clients. Pour les échanges, les outils connus sont évidemment la messagerie email et les communications vocales (téléphonie mobile, fixe, sous IP). Et désormais de nouveaux dispositifs montent en puissance tels que les fameux réseaux sociaux, la messagerie instantanée et la gestion de présence (permettant de savoir sur quel terminal une personne peut être jointe, et qui est justement issu de la messagerie instantanée). En ce qui concerne le deuxième axe - celui du planning des projets - si l'agenda partagé est déjà connu (même s'il connaît un renouveau avec les outils de Google), la gestion proprement dite de projet va se mettre en place. Pour ce qui est du troisième axe, la « présentation », il fait intervenir la présentation en ligne et la conférence à distance. Cette dernière va prendre du poids, idem pour la conférence web. Enfin, sur le quatrième axe, les contenus, le partage de fichiers et de contenus est connu. Les espaces collaboratifs et la création de contenu à plusieurs vont se mettre en place. Cet émiettement des usages et des dispositifs associés constitue un vecteur de développement pour les intégrateurs. Markess relève également des exigences techniques à prendre en compte, en termes d'intégration, de sécurité, d'archivage, d'accès distant, de recherche avancée ou d'interactivité. Sans compter que ... ... le collaboratif implique aussi des modifications de l'organisation de l'entreprise. La mise en oeuvre d'outils collaboratifs mobilise de multiples fournisseurs. Il s'agit principalement des éditeurs de logiciels, des intégrateurs et des SSI. Sont également concernés les cabinets conseil, les hébergeurs, les infogérants et les opérateurs télécoms. Dans le détail des acteurs, on retrouve aussi bien « les poids lourds du marché » venus de l' « office productivity » comme Microsoft et IBM que des éditeurs spécialisés. Parmi ces derniers, certains viennent de la gestion de contenus comme Alfresco, Jalios, Nuxeo. D'autres de la conférence à distance, tels que Cisco, Genesys ou Skype. La gestion de projets est présente avec des acteurs comme Augeo Software. Le monde de l'application sociale est représenté par Bluekiwi. Le partage de fichiers peut être réalisé avec Oodrive. Sans oublier « les telcos » comme Orange business services. Ou des acteurs tels que EMC, Open Text présents à d'autres titres. En France, le marché des outils collaboratif en entreprise pesait 860 millions d'euros en 2009, il atteindra le milliard en 2011. En 2009, les logiciels ont représenté 400 millions, les services 460 millions. Le SaaS représente 17% de ce marché. En 2011, sur un milliard d'euros, les logiciels pèseront 450 millions, les services 550 millions. Surtout, la part du SaaS représentera alors 26% du marché. Le taux de croissance annuel moyen est de 7,8% sur la période 2009 à 2011. Les logiciels progressent de 6,1%, les services de 9,3%, le SaaS de 33,9%.