Le code de Galileo cracké !
Il y a quelques mois, l'Université de Cornell a cracké les codes du prototype de Galiléo, futur système Européen de positionnement par satellite. Une équipe, menée par Mark Psiaki, professeur d'ingénierie spatiale, a trouvé le moyen de déterminer les codes PRN (PseudoRandom Noise) propres au signal de navigation ; codes qui n'avaient alors pas encore été dévoilés. Les codes permettent de définir quels types d'équipements peuvent avoir accès au signal Galileo. Apparemment, ils seraient tout simplement en « open source ». A la grande surprise et consternation du professeur, cela ne s'accorde pas trop aux accords stricts de licences de Galileo. Le projet Européen Galileo, qui pèse 3 milliards d'euros, doit voir le jour en 2010. Il vient concurrencer frontalement le système GPS Américain. Il est sensé être plus efficace et assurer une meilleure couverture. Deux systèmes seront alors proposés : l'un payant, très précis (< 1m, pouvant avoisiner les 10 cm), et l'autre gratuit, moins précis (4m). Dans les deux cas, les équipementiers doivent obtenir la licence PRN de Galileo pour commercialiser leurs produits. L'équipe de chercheurs a cracké le système prototype GIOVE-A (Galileo In-Orbit Validation Element-A) sur 30 satellites Galileo. L'équipe a publié les codes sur leur site Web le 1er avril. Quelques jours plus tard, un équipement Canadien utilisait les codes et trackait les signaux GIOVE-A. Galileo a finalement publié les codes mi-mai, avec restrictions (R&D pour le programme GNSS Européen). Même si les codes PRN ne sont pas super sensibles, cela secoue un peu le projet Galileo.