Le Club Med Americas dans le collimateur du CDT
Le Center for Democraty & Technology vient de publier un rapport au titre dénué de toute ambiguïté : « Suivez le fric, ou Comment le « dollar publicitaire » favorise les nuisances et le développement des Adwares dangereux, et ce que l'on peut faire pour inverser la tendance ». Une titraille très XIX eme siècle -où l'on retrouve le style de Ben Edelman-, mais d'une actualité... cuisante lorsque l'on constate le développement de sociétés telles que 180Solution. Le CDT s'est donc penché sur le phénomène complexe qui lie peu à peu la micro-publicité sur Internet, les mécanismes de diffusion que sont les adwares, le payement « à l'installation par poste » qui lentement faisande le marché, l'arrivée progressive de filières excessivement douteuses de diffusion, notamment les fameux bergers de botnets, et les liens qui unissent les grands annonceurs et tout ce petit monde. Le CDT a bien évidemment tenté d'interroger les entreprises utilisant ce genre de procédé dans le cadre de leurs campagnes publicitaires, lesquelles entreprises se déclarent ignorer tout de l'affaire. Ces choses-là sont gérées par une agence de publicité, intermédiaire bien pratique pour blanchir la conscience des annonceurs. Laissons-leur le bénéfice du doute, déclarent les rapporteurs de l'étude. Mais un bénéfice du doute qu'il est difficile d'accorder lorsque l'annonceur en question refuse de répondre à l'enquête du CDT. Et la commission de citer nommément plusieurs entreprises préférant se taire que de déclarer ouvertement si oui ou non a été mise en place une véritable politique de publicité via adwares. Et parmi les muets, l'on compte Club Med Americas, à côté de PerfectMatch, uBid, GreetingCards.com, NetZero ou PeoplePC. Le montage financier (voir page 4 du rapport) est tellement complexe que l'on pourrait à la rigueur admettre une réelle incompréhension de la part des annonceurs. Mais comme il est de notoriété publique qu'au moins une partie de cet argent finit dans les poches de personnes ni scrupuleuses, ni honnêtes, on peut se demander si tout ceci ne relève pas de la