Le cloud public n'est pas toujours avantageux sur le plan financier
Le cabinet ISG publie la première édition de son index des prix mensuels du cloud public. Les coûts informatiques internes s'avèrent compétitifs quand l'utilisation des instances cloud est supérieure à 55%.
Pour les responsables informatiques en entreprises, l'arrivée du cloud public modifie et complexifie les choix de fournisseurs. Les acheteurs sont confrontés à une nouvelle proposi-tion de valeur, explique le cabinet ISG, payant leur infrastructure uniquement lorsqu'ils en ont besoin et réduisant considérablement les dépenses en immobilisation. ISG a donc créé un indice trimestriel afin de comparer les coûts de la charge de travail entre un environne-ment IT traditionnel et un environnement cloud public. Le cabinet d'études, pour la première édition, aboutit à cinq conclusions principales :
. Les prix pour des configurations similaires varient substantiellement entre les fournisseurs de cloud public de type IaaS interrogés : Amazon Web Services, Google Cloud Platform, Microsoft Azure et IBM SoftLayer. Pour une instance utilisée à 100%, on peut trouver 35% d'écarts entre la plus couteuse et la moins couteuse des configurations.
. Les prix du cloud public sont très sensibles à l'usage. L'écart de prix entre les fournisseurs de cloud public est deux fois plus large quand ils sont à 100% d'utilisation que lorsqu'ils se retrouvent à 50%.
. Les coûts informatiques internes sont nettement moindres que ceux du cloud public lorsque l'utilisation de l'instance cloud est élevée. Lorsque l'utilisation de l'instance est de 100% en configuration spécifique, le coût informatique interne est de 32% inférieur à l'offre IaaS la moins disante.
. Lorsque l'utilisation du cloud public est inférieure à 55%, les coûts informatiques internes ne sont pas concurrentiels. Comme prévu, les options de cloud public deviennent plus que financièrement attractives puisqu'ils sont comme la promesse que le cloud réduise les coûts en facturant les clients que pour ce qu'ils utilisent.
. La consommation est le principal facteur de coût dans le cloud public, mais les configurations et les caractéristiques jouent un rôle important. Alors que le point d'équilibre pour la configuration analysée était à 55 % d'utilisation de l'instance, les configurations d'infrastructure et les options complémentaires, souvent spécifiques à chaque fournisseur de cloud, peuvent dramatiquement influencer le point d'équilibre et le choix entre cloud public et IT interne.
Le choix est loin d'être évident entre les deux options, cloud public ou infrastructure privée. « Le cloud public n'est pas toujours avantageux sur le plan financier » note Julien Escribe, Partner chez ISG France, « tout est une question de degré de consommation. En cas de consommation intensive du cloud public, le choix de l'IT interne pourrait s'avérer plus avantageux, le rapport s'inverse quand la consommation de cloud public est faible et que les applications peuvent libérer davantage de ressources. Le seuil de rentabilité est autour de 55% pour la configuration spécifique analysée ». Contrairement aux solutions traditionnelles d'externalisation, le calcul n'est plus seulement sur une économie des coûts de fonctionnement mais sur un moyen de réduire ou d'éliminer les futurs frais d'investissement ».
En photo : Le cabinet ISG va publier chaque mois son index du cloud