Le cloud concurrence l'externalisation traditionnelle
Selon la nouvelle étude « Externalisation des infrastructures IT avec le cloud computing : approches, ROI et tendances 2015 » réalisée par Markess, près de 2 DSI sur 5 affirment que l'adoption du cloud pour l'externalisation de leur infrastructure IT leur permet de bénéficier d'un ROI plus important qu'avec les méthodes d'externalisation traditionnelle.

Avec l'externalisation classique de type hébergement, les directions informatique achètent des services, louent un espace de stockage comprenant l'infogérance, la maintenance, et la sécurité. Les contrats sont définis pour un projet particulier et pour une période de temps déterminée.
Avec le cloud computing, cette externalisation évolue vers l'achat de services qui correspondent à des besoins d'entreprise. Plutôt que de louer, l'entreprise s'abonne à un service informatique industrialisé, avec le bénéfice d'une adaptation en fonction de l'évolution de ses besoins. Cela permet d'obtenir un niveau et une qualité de services élevés, à un coût optimisé, tout en bénéficiant d'une expertise technologique et d'infrastructures plus accessibles car mutualisées.
ROI et performance
De plus en plus d'entreprises se tournent vers une approche cloud pour l'externalisation de leur infrastructure informatique. Markess relève que les principales motivations des décideurs informatiques tiennent aux retours sur investissement et à la flexibilité d'utilisation des ressources. L'assurance d'obtenir ces avantages leur fait dorénavant préférer la technologie cloud aux techniques d'externalisations classiques comme l'hébergement, l'infogérance, l'exploitation d'infrastructure. Par exemple, une entreprise de distribution de plus de 5000 employés affirme que ses coûts ont été réduits de plus de moitié depuis qu'elle a adopté un mode d'externalisation dans le cloud de son infrastructure informatique.
L'étude montre également que les entreprises qui bénéficient le plus de cette approche sont issues des secteurs industrie, services et informatique (éditeurs de logiciels). Les secteurs banque et assurance, public et certains acteurs de la distribution sont encore en retrait. Leur contexte de marché, les exigences règlementaires, et l'existant sont encore des freins au changement car ils impliquent pour eux des transformations des modes de conception de projets qu'ils ne sont pas encore prêts à mettre en place.
Le rapport prix-valeur-délais
Ce qu'ils attendent de leur prestataires concerne surtout la qualité, celles : de la gestion des niveaux de services, des solutions d'administration et de supervision, de la sécurité. En outre, ils baseront leur choix sur le rapport prix-valeur-délais, mais aussi sur des critères de garantie de performance et de disponibilité, enfin, sur la localisation des datacenters qui hébergeront leur infrastructure.
Toujours selon l'étude, d'ici 2015, plus d'un décideur informatique sur deux prévoit d'augmenter la part de son budget dévolue à des projets d'externalisation avec le cloud computing.
Si le cloud permet plus de flexibilité, de gain de temps, de réduction des dépenses d'investissement, et des gains d'évolutivité il reste cependant encore des points d'amélioration. Pour Emmanuelle Olivié-Paul (en photo), directrice associée de Markess, «toutes les entreprises n'ont pas encore adopté le cloud car certaines ont des exigences très spécifiques et ont besoin d'une externalisation dédiée. On ne peut donc pas dire que le cloud va supplanter complètement l'externalisation traditionnelle, certains pans sont challengés mais il n'empiète pas sur tous les modes d'externalisation. »