Le chiffrement parti par la porte de derrière
Les grandes conspirations se multiplient sur Internet. Après la Terrible affaire du générateur de nombres aléatoires de Windows 2000 pas si aléatoire que çà (le générateur, pas Windows 2000... encore que...), voici que l'éditorialiste cryptoanalyste le plus médiatique de la planète, Monsieur Bruce Schneier en personne, se demande s'il n'existerait pas une porte dérobée, (Backdoor) de la NSA dans les tous derniers standards de chiffrement américains. L'article publié dans Wired est, comme nous l'a habitué l'auteur, truffé de notes, références et sources d'informations, qui serviront probablement aux spécialistes du chiffre mais dépasseront tout aussi largement le commun des mortels. Mais comme l'auteur de l'article est lui-même une personne tout à fait capable de comprendre le contenu desdits article, l'on ne peut s'empêcher de voir là la possibilité d'un « coup tordu des barbouzes ». Egalement parti par la porte de derrière, le fameux serveur Russe RBN qui, après une soudaine disparition des faubourgs moscovites, suivie d'une brève résurrection en Chine, vient à nouveau de s'évanouir. La faute, expliquent notamment nos confrères de ComputerWorld ou du Guardian, aux médias, blogueurs, sites sécurité spécialisés, dont la campagne de presse aurait un peu trop focalisé l'attention de tous. Des truands qui auraient peur du qu'en-dira-t-on, voilà qui semble légèrement naïf. Que la pression politique du mouvement médiatique ait contraint les autorités Chinoises à mettre un certain holà, c'est probable. Tout comme serait probable une éventuelle augmentation des « primes de remerciement » dues aux seigneurs locaux ou aux triades. L'on a donc moins à faire à un problème de disparition d'un site mafieux qu'à une lutte de pouvoir pour en contrôler la maîtrise. Les promoteurs du projet doivent probablement regretter, à l'heure qu'il est, la douceur des hivers au bord de la Neva.