Le CE de SFR opposé à la réorganisation de l'opérateur
Le comité central d'entreprise de SFR a rendu un avis défavorable au projet de réorganisation de l'opérateur suite à l'acquisition de Neuf Cegetel. Il s'oppose ainsi aux 450 suppressions de postes annoncées dans le cadre du rachat.
Avis défavorable : c'est le verdict rendu par le comité central d'entreprise (CCE) de SFR à propos du projet de réorganisation du nouvel ensemble SFR/Neuf Cegetel . Le CCE a rendu son avis en fin de semaine dernière, en s'opposant aux mesures d'accompagnement proposées par le groupe et à ses conséquences sociales. Le CCE constate au vu des conclusions de l'expert comptable - conclusions que la direction n'aurait pas remises en cause - que le projet de suppression de postes n'a pas vocation à permettre à SFR de financer ses investissements futurs (FTTH ou 4G-LTE). Selon le comité central, le nouveau groupe SFR-Neuf Cegetel dispose ainsi largement des moyens financiers nécessaires, sans nécessiter cette réduction de sa masse salariale. En outre, les économies nettes attendues par l'opérateur de l'application du plan de départs volontaires s'élèvent à 21 millions d'euros. Ce montant serait marginal par rapport aux synergies recherchées dans le cadre du rapprochement entre SFR et Neuf Cegetel et qui devraient réduire les coûts de 315 millions d'euros, selon le montant estimé par le CCE, sur la période 2008 -2010. L'expert du CCE propose donc une révision ... ... à la baisse des objectifs de suppressions de postes car cela n'aurait pas de conséquence significative sur la capacité de SFR à maintenir ou à développer une profitabilité déjà très élevée puisqu'elle s'élève à 38% du chiffre d'affaires au niveau de SFR. Même si la qualité des informations sociales s'est améliorée, le CCE estime que les données sociales ne comprennent pas toutes les suppressions de postes : elles seraient en fait supérieures à 500, compte tenu des suppressions de postes vacants. De plus, des incertitudes demeurent sur la pérennité de certaines équipes en régions. Le CCE rappelle en effet que 43% des suppressions brutes des postes sont envisagées, au niveau du groupe SFR - Neuf Cegetel, dans des catégories professionnelles où plus d'un tiers des salariés devront se porter volontaires pour que les objectifs soient atteints. Au niveau des sites de Toulouse, Metz et Nantes, le taux de suppressions nettes est supérieur à 56%. Il est de 100% pour le site de Pau (11 salariés), et de 43% pour Aix et Marseille. Le volontariat n'a donc pas le même sens selon les sites.