Le câble au coeur des restructurations : Vodafone vise Liberty Global
Après Patrick Drahi qui a bâti sa réussite sur le câble, un autre acteur revient sous les projecteurs : Liberty Global. C'est justement la société où a débuté Patrick Drahi comme salarié et où il a pris goût à ce secteur.
Vodafone, l'opérateur britannique spécialisé dans les mobiles, a les poches pleines. Il y a un an, il revendait pour 130 milliards de dollars sa participation dans Vérizon Wireless. Après avoir servi les actionnaires et s'être livré à quelques acquisitions, il lui reste 6 milliards de dollars en cash (selon Reuters). De quoi participer aux restructurations en cours en Europe. Vodafone lorgne une fois de plus sur Liberty Global, le câblo implanté dans une douzaine de pays en Europe. Financièrement, l'opération sera importatnte. Liberty Global c'est à la fois 40 milliards de dollars de valorisation boursière et la même somme en dette.
Vodafone qui s'est désengagé des Etats-Unis l'an passé, ne peut rester inerte plus longtemps. Toute l'Europe se prépare aux restructurations. Telefonica tend la main à BT, AT&T se prépare, Orange et Deutsche Telekom ne disent pas clairement s'ils veulent rester ou pas dans EE, leur joint-venture dans les mobiles en Angleterre, Hutchison Whampoa montre les crocs. Bref, soit Vodafone participe et au plus haut niveau au mouvement, soit il disparaît.
Rapidement offrir des offres fixes / mobiles
Sa cible est donc un câblo-opérateur. Ce qui renforce Patrick Drahi dans son analyse sur les qualités du câble. Vodafone a déjà mis la main sur Câble and Wireless, Kabel Deutschland et Ono en Espagne. Le câble est d'autant plus intéressant pour les opérateurs de mobiles, on retrouve en effet depuis plusieurs jours, non seulement Vodafone, mais BT qui veut revenir dans les mobiles, en rachetant EE ou 02 et Three qui est implanté dans de petits pays mais appartient au très ambitieux Hutchison Whampoa. Tous ces opérateurs mobiles doivent à la fois stabiliser leur actionnariat et rapidement offrir des offres fixes / mobiles.
Patrick Drahi pour sa part ne lâche pas le sujet de la recomposition, étant désormais seul en piste pour racheter Portugal Télécom au brésilien Oi. Aucune offre locale portugaise n'a tenu face au patron d'Altice, qui vient d'obtenir en France, coup sur coup, les autorisations de rachats de SFR et de Virgin Media.
Photo : The Telegraph