Le CA annuel de ZTE a progressé de 8% pour l'année fiscale 2014
Plus discret que Huawei, le constructeur chinois ZTE s'inscrit quand même dans l'actualité par ses résultats annuels. Ils en disent peu sur la ligne suivie mais permettent de situer l'entreprise en quelques chiffres.
ZTE publie ses résultats préliminaires pour l'année fiscale 2014. Le chiffre d'affaires progresse fortement à 81,24 milliards de yuans, soit 11,2 milliards d'euros. Son bénéfice annuel net bondit fortement à 2,64 milliards de yuans, soit 365,2 millions d'euros. Le résultat d'exploitation montre un bénéfice de 105 millions de yuans contre une perte de 1,49 milliard de yuans, l'an passé.
Pour expliquer ces chiffres, le groupe invoque deux facteurs : la 4G et la téléphonie mobile dans le monde, dont le développement ont nécessité de nombreux équipements chez les opérateurs clients de ZTE. Cet essor de l'activité commerciale n'est pas tout. L'équipementier fait également état d'une amélioration de la profitabilité des contrats signés, de leur taille et de la marge bénéficiaire brute. En clair, ZTE s'est beaucoup axé sur sa performance commerciale, non seulement la conquête de nouveaux clients et de nouveaux marchés, mais aussi la qualité de ses contrats et leur profitabilité au sens large du terme. Visiblement, pour le mentionner ainsi dans son communiqué financier, ZTE devait connaître de sérieuses difficultés sur le sujet.
Réduction des frais financiers
Indice supplémentaire, ZTE indique aussi avoir amélioré la maîtrise de ses frais financiers, réduisant par exemple les intérêts des emprunts, une gestion structurée des passifs, des mesures destinées à atténuer l'impact des effets de taux de change. La volatilité des activités du groupe est également prise en compte de manière toujours à améliorer ses résultats. Les frais financiers ont donc été considérablement réduits. Il semble bien que la structure de gestion financière de ZTE n'était pas adaptée à son développement.
Ces deux dernières années, ZTE avait indiqué des résultats difficiles. Il y a deux ans, il lançait même un avertissement et annonçait 350 millions d'euros de pertes au titre de l'année 2012. Il mettait en cause le non-renouvellement de plusieurs contrats hors de Chine et des retards dans plusieurs autres projets. Il s'est consacré depuis à améliorer ses process commerciaux et sa gestion financière pour aboutir à une amélioration début 2014 et un résultat annuel aujourd'hui très positif.