Le « speed recruiting » tourne au « speed chômage » chez Accenture
Les initiatives de toutes sortes lancées par les SSII pour réaliser leurs embauches à marches forcées peuvent tourner à la catastrophe. On a pu voir des régates virtuelles, des campagnes de recrutement sur Second Life, du raid high-tech, des tournois de poker ou de football, des concours, etc.- Mais l'opération de « speed recruiting », mise en place par Accenture Technology Solutions auprès des jeunes diplômés s'est soldée par les départs des salariés qui étaient en période d'essai. Selon la CFDT, la division du groupe de conseil Accenture spécialisée dans les métiers de l'informatique, a remercié une quarantaine de salariés, au bout de quelques semaines, voire de quelques jours, pendant leur période d'essai. Selon le syndicat, ces informaticiens étaient alors en attente d'une mission. Une affirmation que réfute la direction d'Accenture. Celle-ci reconnaît cependant l'échec de l'opération de recrutement, mais revoit le nombre de départs à la baisse. « Il s'agit d'un peu moins de trente collaborateurs. Les candidats nouvellement embauchés ne faisant pas l'affaire, le groupe a préféré mettre un terme à leur période d'essai. Cette décision relève bien d'un manque de compétences et n'a rien à voir avec les intercontrats, rectifie le service communication d'Accenture TS. Le "speed recruiting" est un dispositif peu sélectif et peu rigoureux, qui devra être renforcé afin d'être efficace, estime finalement la direction du groupe.