La VoIP des autres assassine la QoS
Encore un plaidoyer pro-domo en faveur d'un standard VoIP unique et bien pensant, plaidoyer dispensant avec discrétion des petites contre-vérités alarmistes et des sous-entendus non étayés à l'encontre de tout ce qui n'est pas SIP. Propos recueillis avec impartialité par nos confrères de VNU Net, dans le cadre d'un papier intitulé « La sécurité VoIP brouillée avec la QoS ». En résumé, les terminaux purement « logiciels » reposant sur des systèmes d'exploitation non temps-réel ne peuvent s'affranchir de problèmes de temps de latence pouvant largement dépasser les 150 ms, le cryptage des conversations alourdit encore plus le volume de trafic, et « nous devons suivre les standards ». En d'autres termes, « mort à Skype », « n'encourageons surtout pas Wengo », « oublions Asterisk et autre gamineries, même s'il respecte SIP ». C'est avec de tels propos que les défenseurs du X400 se sont fait grignoter par smtp, un « machin » à l'époque en dehors de tout standard, non sécurisé, instable, mais non soumis à la mainmise d'un quarteron d'équipementiers cherchant à conserver jalousement son pré-carré. Si l'avenir est très prometteur pour SIP, il est indubitable que la préhistoire de la VoIP devra « faire avec » une certaine hétérogénéité des procédés et des techniques. Qui gagnera ? Peu importe. D'un point de vue administration et sécurité, la question est plus immédiate et relativement concrète. Skype pose de véritables problèmes, que les actuelles solutions SIP ne résolvent pas, soit d'un point de vue économique, soit sous un angle technique.