La virtualisation des postes clients prête chez VMware
Fort de sa position sur les serveurs, VMware vient de mettre au point une solution de virtualisation des postes clients. A la clé, une forte réduction des coûts d'exploitation des grands parcs de PC.
VMware passe à l'offensive sur le front de la virtualisation des postes clients. Avec l'annonce du VDM2 (Virtual Desktop Manager 2), la Virtual Desktop Infrastructure (VDI) de VMware devient enfin une réalité. VMD2 résulte du rachat du Britannique Propero au printemps 2007. Propero avait mis au point un courtier de connexion (connection broker). Cet outil sert à créer, modifier et arrêter des postes clients en machine virtuelle selon le profil de l'utilisateur. L'accès distant s'effectue via le protocole RDP (remote Desktop Protocol) de Microsoft. En local, VDM2 permet d'utiliser les périphériques d'impression et d'activer à la demande les ports USB. Ce n'est encore que le début des technologies de virtualisation des postes clients. On savait déjà déporter des environnements clients sur un serveur - la spécialité historique de Citrix - mais la dimension de virtualisation ajoute beaucoup de souplesse. La concurrence de Citrix, Quest et Microsoft VDM2 tire ainsi avantage de la virtualisation du serveur afin de gérer plus facilement la charge, voire de déplacer l'ensemble des machines virtuelles (VM) des postes clients depuis un serveur physique vers un autre. Citrix, qui n'atteint pas encore ce niveau de technologie sur le serveur, dispose d'une avance sur le versant du poste client. Son rachat récent de Xen vise à combler son handicap au niveau du serveur. Le marché potentiel est énorme. On estime à cinquante pour un le ratio entre postes de travail et serveurs et il est admis que l'on puisse héberger entre 40 et 60 VM de postes clients sur un serveur bi-coeur. On comprend pourquoi Quest, très actif sur l'administration des environnements Windows, s'est aussi offert un connection broker, celui de Provision Networks. Il reste que Microsoft devrait lui aussi réagir et proposer une alternative plus évoluée que la fonction Terminal Server de Windows Server, voire que Softgrid (Microsoft Application Virtualisation), réservée pour l'instant aux grandes entreprises qui adhèrent à la Software Assurance. En attendant, chez VMware, on souligne que VDM2 présente un intérêt économique certain, notamment en dispensant d'acheter des CAL (Client Access Licence) à Microsoft. Pour VMware, l'étape suivante est celle de la virtualisation des applications. Le rachat dernièrement de Thininstall va dans ce sens. Photo : source Orange - Crédit Jogood