La tendance ToIP du lundi, par Ilexia
Chaque lundi, Ilexia, laboratoire de tests, de validation, d'assistante technique et de formation à la ToIP, nous fait partager sa vision du terrain. Quelle est la tendance de la semaine ?
IMS : un retard compréhensible, mais une lame de fond inévitable L'IMS (IP multimedia subsystem) va permettre de fournir des services de ToIP, complètement intégrés de bout en bout, quelque soit l'accès. C'est en soit une véritable révolution des réseaux mobiles. Les opérateurs ont l'occasion de prendre la main sur les services à valeur ajoutée. Mais si le déploiement de l'IMS aboutit au final à fournir des services de base déjà existants, ce n'est guère intéressant. On parle beaucoup de la notion de présence, mais elle n'est pas liée forcément à l'IMS. Il existe déjà des services comme MSN qui fonctionnent sur mobiles. Les opérateurs doivent travailler sur d'autres types de services ; ils cherchent encore la ou les « killer app ». Pour couronner le tout, l'IMS nécessite d'énormes investissements et son déploiement est très complexes. Les opérateurs savent qu'ils doivent y aller, mais ils sont freinés par cette coûteuse complexité. De plus, ils sont frileux à ouvrir leurs réseaux. Ils ont peur de voir se développer des offres qui vont venir cannibaliser leurs propres services. En effet, l'activation des services se fera indépendamment des réseaux. Toute l'intelligence résidera dans le terminal. L'opérateur court le risque de n'être utilisé que comme fournisseur d'accès. C'est le mode de fonctionnement pur de l'Internet. Cependant, l'IMS est une vraie lame de fond. Les opérateurs ne font que retarder une mutation inévitable de leurs réseaux. Saïd El Ketrani, fondateur d'Ilexia