La Société Générale décrit une fraude reposant sur des codes d'accès usurpés
C'est un ensemble de dysfonctionnements qui apparaissent à la lumière des explications de la Société Générale. Il s'agit aussi bien de manipulations subtiles sur les instruments financiers que d'accès frauduleux au système d'information.

Dans un document de 5 pages publié dimanche 27 Janvier, la Société Générale explique les aspects pratiques de la fraude dont elle affirme avoir été victime de la part du trader Jérôme Kerviel. Celui-ci aurait trompé les systèmes de contrôle de la banque à plusieurs niveaux. D'une part, il y aurait eu des manipulations subtiles sur les outils de gestion des transactions financières qui faisaient en sorte qu'un risque pris sur des positions était compensé en apparence par des opérations fictives. Et, d'autre part, des mécanismes plus basiques en rapport avec les systèmes d'information auraient permis au trader d'arriver à ses fins. En particulier, « Il a usurpé les codes d'accès informatiques appartenant à des opérateurs pour annuler certaines opérations et, il a falsifié les documents lui permettant de justifier la saisie de ses opérations fictives» affirme le patron de la banque de financement et d'investissement. Il connaissait les procèdures de contrôle des traders La banque insiste sur le fait que le trader était salarié du groupe depuis 2000 et qu'il avait d'abord travaillé durant cinq ans en tant qu'agent des différents middle-office. Ces départements contrôlent les courtiers. En conséquence, le trader connaissait les procédures de traitement et de contrôle des opérations de marché. En 2005, il était devenu courtier dans la division en charge des arbitrages. Les responsables hiérarchiques de Jérôme Kerviel ont été licenciés.