La saga des bombes atomiques
L'histoire pourrait commencer sur un air de Java : Mon Oncle Sam, un fameux bricoleur, Faisait en amateur Des bombes atomiques Sans avoir jamais rien appris C'était un vrai génie Question travaux pratiques... Mais l'oncle Sam en question semble moins doué lorsqu'il s'agit de respecter des règles élémentaires de sécurité nécessaires dans le domaine du nucléaire militaire. L'affaire commence en Octobre 2005, quand une patrouille de police du comté de Los Alamos coffre un petit dealer de drogue dénommé, çà ne s'invente pas, Monsieur Stone. Lequel Stone, nous apprend le rapport de police était porteurs de « sticks » d'un genre particuliers. Certains d'entre eux purement botaniques, d'autres nettement électroniques : des « sticks » USB plus exactement. Et sur cette mémoire aussi amovible que volatile, crack, on découvre la présence de documents confidentiels, s'apparentant plus à une méthode de confection de la petite soeur de Little Boy que du goulasch à la marijuana et aux graines de pavot. Le LANS, Los Alamos National Security, déclare alors les unités de stockage amovible « personae non grata » dans l'enceinte du centre de recherche Quelques mois plus tard, un employé du centre part en vacance en Irelande, en emportant dans ses bagages son ordinateur portable professionnel, lequel contenait des informations « pas trop sensibles mais presque ». Bien entendu, le portable en question s'évapore de la chambre d'hôtel, donnant à la presse une occasion en or pour gloser sur l'insoutenable légèreté des atomofonctionnaires. Le LANS, Los Alamos National Security, déclare alors les ordinateurs portables « personae non grata » dans l'enceinte du centre de recherche. Plus récemment, c'est au tour d'un certain Harold P. Smith de commettre une boulette. Bévue d'autant plus impardonnable que le Smith en question est consultant auprès du fameux LANS, et ex « conseiller en armements atomiques auprès du Pentagone ». Un curriculum qui ne l'a pas empêché d'expédier via email « public », une missive contenant des informations classifiées. Message adressé à deux correspondants, lesquels on relayé ledit message à d'autres personnes par la suite. Le LANS, Los Alamos National Security, décide alors que ceux de ses membres qui n'auront pas été formées aux bonnes pratique de sécurité concernant les NTIC seront déclarées « personae non grata » dans l'enceinte du centre de recherche. Cette histoire à rebondissement, que nous narre Chris Mellor dans NetworkWorld, passe sous silence d'autres péripéties subies par les employés du centre de recherche. Notamment une « fuite d'identité » provoquée par erreur et menaçant 550 personnes. Tout cela nous enseigne peut-être que même l'application des méthodes et le respect des normes de sécurité -qui, sans aucun doute, sont en vigueur dans l'enceinte de Los Alamos- peuvent souffrir de distorsions et de relâchements périlleux. On ne peut tout de même perpétuellement inventer des normes pour faire respecter les normes.