La mobilité comme axe de développement de Betclic Everest
Le jeu en ligne trouve dans les terminaux mobiles un relais de croissance important. Le groupe Betclic Everest axe son développement dessus.
« Le mobile est l'axe majeur de développement du groupe » assure Isabelle Andrès, directeur général du groupe Betclic Everest. Cette société internationale de jeux d'argent en ligne (paris sportifs, poker, etc.) multiplie en effet les annonces de lancements pour les terminaux mobiles, smartphones ou tablettes. Une nouvelle application de pari sportif est ainsi sortie le 20 mai 2013. L'application pour jouer au poker devrait s'ajouter à la liste à la rentrée de septembre 2013, dès les agréments Arjel (Autorité de régulation des jeux en ligne) obtenus.
Ce groupe a été créé en 2007 et revendique la première place dans son domaine en France avec une part de marché de 35% et 250 000 parieurs actifs. Il génère un produit brut des jeux (PBJ, mises moins gains des joueurs, équivalent du chiffre d'affaires) de 300 millions d'euros grâce à ses 850 collaborateurs. La mobilité au sens large, toutes marques du groupe confondues, représente déjà 25% du PBJ et 39% du pari sportif. Pour Isabelle Andrès, « la question n'est pas de savoir si le mobile va supplanter le web classique mais quand il va le faire ».
Betclic plus focalisé sur son coeur de cible que la moyenne du secteur
La croissance de l'activité mobile a été de 19% en 2012 et 17% au premier trimestre 2013. 51% des parieurs actifs de Betclic ont joué au moins une fois sur mobile. 25% des joueurs sont exclusifs mobiles contre 49% exclusifs web, le solde passant de l'un à l'autre.
La population coeur de cible du jeu d'argent en ligne est constituée par les 18-35 ans et les catégorie socio-professionnelles supérieures. Dans le secteur, la part de ces deux populations sont de, respectivement, 48% et 46% mais atteignent 52% et 51% chez Betclic Everest.
En ligne, le jeu marche mieux que le commerce
Le jeu en ligne est plus mobile que le commerce électronique, probablement en lien avec son ciblage plus restrictif sur une population sur-équipée en smartphones. Marc Guigo, directeur général de Betclic-Everest France, confirme : « l'ARJEL a publié un rapport où elle indique que 20% des joueurs en ligne jouent sur mobile alors que seulement 8% de la clientèle e-commerce effectue des achats sur mobile. »
La Fevad (la Fédération de la Vente à Distance) estime elle le m-commerce au sens strict (transaction financière réalisée sur mobile, mobile-to-store exclu) à seulement 2% du e-commerce en valeur même si 14% des acheteurs en ligne ont déjà un jour commandé depuis leur mobile.
La mobilité pour l'ubiquité...
La mobilité pour l'ubiquité
Le développement des terminaux (smartphones de plus en plus puissants), des réseaux et des fonctionnalités associées permettent ce développement pour une consommation des services tout au long de la journée. Le jeu en ligne apparaît comme un « bouche trou » en cas de temps morts dans la journée. Son usage se fait donc à tout moment.
« L'ARJEL exige d'importantes saisies (RIB...) et nous craignions que cela ne soit un frein bloquant à la bascule vers le mobile mais notre crainte ne s'est pas réalisée » se réjouit Marc Guigo. En avril 2013, 35% des nouveaux joueurs recrutés par Betclic Everest l'ont été via une application mobile. 68% des recrutés via le mobile deviennent des joueurs exclusifs sur mobile.