La haute densité, nouvel horizon des Data centers selon l'institut Gartner
Actuellement, seuls 10% des « Data Center » mondiaux comptent une zone à haute densité, estime le cabinet Gartner. D'ici 2015, ils seront 50%. Pour preuve, le cabinet rappelle que le marché le plus dynamique des serveurs est celui des serveurs lame à haute densité.
L'institut Gartner estime qu'une zone à haute densité nécessite une énergie supérieure à 10 kilowatts (kW) par rack. Or, les data center construits depuis cinq ans ont été conçus pour distribuer 2 kW à 4 kW par rack. Avec l'utilisation croissante des systèmes de lames haute densité, l'énergie des data center n'est plus suffisante pour équilibrer la puissance et les exigences de refroidissement des différents équipements informatiques (serveurs, stockage, réseau) réunis dans un même centre de données physiques.
Une zone de haute densité nécessite effectivement des refroidissements supplémentaires. Rakesh Kumar, vice-président recherche chez Gartner, souligne que si le bâtiment d'un data center n'évolue pas dans le temps, tous les systèmes informatiques installés à l'intérieur ne cessent de le faire. C'est l'équilibrage entre tous ces changements qui fait la complexité du sujet. Garner conseille donc aux entreprises de développer une zone à forte densité suffisamment grande pour accueillir des capacités supplémentaires, normalement de 20 à 25% de l'espace plancher.
Reste que les utilisateurs restent sceptiques sur le sujet, reconnaît l'analyste. Ils sont incertains sur la possibilité d'obtenir une flexibilité dans la prévision des capacités nécessaires et sur les pièges potentiels de la haute densité. « Les zones à haute densité sont de loin la meilleure façon de gérer les différences dans les changements du cycle de vie des structures des bâtiments des centres de données, leurs équipements électromécaniques et autres », a pourtant souligné Rakesh Kumar.
Illustration D.R.