La grande majorité des collectivités n'a pas de plan de continuité d'activité
L'enquête 2008 du Clusif sur l'état de la sécurité du secteur public montre des résultats calamiteux en ce qui concerne la gestion de la continuité d'activité. Près des 2/3 des collectivités n'ont aucune solution de reprise après incident majeur. Seules 11% ont formalisé totalement un processus de gestion de la continuité, et 27% l'ont formalisé en partie. Pour celles qui disposent d'un plan de continuité, une grosse majorité (56%) réalise au moins une fois par an des tests et des mises à jour. Seules 11 % déclarent réaliser des tests multiples chaque année, ce qui est très inférieur aux chiffres rencontrés dans les entreprises (38 %). Or, une solution de continuité doit être testée de manière régulière sinon elle présente de forts risques de ne pas être opérationnelle le jour où elle sera enclenchée suite à un sinistre. Côté secours informatique, seules 35% des collectivités utilisent un secours à chaud (redémarrage immédiat sur des moyens redondants actifs). Les entreprises sont 53% à mobiliser de tels moyens. Un peu moins sophistiqué, le secours à froid (redémarrage différé sur des moyens redondants non actifs) est utilisé chez 32% des collectivités. Les entreprises sont 42% à l'employer. Côté méthodologie de l'enquête, cette année, le Clusif a élargi son panel concernant le secteur public au-delà des seules mairies importantes. L'échantillon interrogé comprend les mairies de plus de trente mille habitants, les communautés d'agglomérations de plus de 50 000 habitants, les communautés de communes de plus de 20 000 habitants, les conseils généraux et les conseils régionaux. Pour construire l'échantillon interrogé - 194 collectivités - la méthode des quotas a été utilisée.