La Gendarmerie banalise le recours à la visioconférence
La visioconférence est employée à haute dose par la Gendarmerie Nationale. Les systèmes installés sur les sites aident à réduire les coûts et l'empreinte carbone. Ils permettent de répondre aux évolutions de la garde à vue et accélèrent les prises de décision.
La Gendarmerie Nationale a opté pour la visioconférence sur 45 de ses sites en métropole afin de diminuer la fréquence des déplacements de ses 100 000 militaires et ainsi réduire ses coûts et son empreinte carbone.
Les salles de réunion de ces 45 sites ont été équipées avec 150 terminaux de visioconférence. Par la suite, ces équipements ont également été installés sur les sites de la Gendarmerie Nationale dans les départements d'outre-mer, qui ont été raccordés en IP dès la fin septembre 2010.
L'appel d'offres a été lancé en 2010. Le californien Cisco remporte le marché avec ses terminaux Edge 95 MXP. Dans la foulée, ce système simplifie l'entrée en contact avec la gendarmerie lors du recrutement. « Avant les candidats des DOM TOM devaient se rendre en métropole pour un entretien. Cette année, ils ont pu passer les tests de sélection en visioconférence » explique le Général de division Bernard Pappalardo, Chef du service des technologies et des systèmes d'information de la Sécurité Intérieure.
La visioconférence permet également à la Gendarmerie Nationale de respecter une évolution juridique de 2011. Si l'on souhaite renouveler une garde à vue, il est nécessaire de présenter le « gardé à vue » à un magistrat, ce qui est aujourd'hui rapide et sans déplacement grâce à la visioconférence. Pour cela, ce sont 420 systèmes Tandberg 1000 (Tandberg a été racheté par Cisco en 2010) qui ont été déployés pour les sites Gendarmerie et 250 systèmes Edge 95 déployés dans les commissariats.
De même, le ST(SI)², structure qui regroupe les technologies et les systèmes d'information et de communication de la Gendarmerie Nationale et de la Police, a recours à la visioconférence en interne.
« Lors des derniers G8 et G20, nous avons mis en place une retransmission immédiate, depuis le centre opérationnel jusqu'au niveau ministériel. Il est fondamental que nous ayons les bonnes informations afin de pouvoir prendre rapidement les bonnes décisions» conclut le Général Bernard Pappalardo.