La France, un "petit" fabricant de CERT
L'Enisa,organisme Européen chargé des informations relatives à la sécurité dans la zone C.E., dresse une carte réactualisée des Cert en Europe. En Allemagne, ce ne sont pas moins de 20 centres d'alerte et de prévention qui sont chargés de la diffusion sectorielle d'alertes et d'informations relatives à la sécurité informatique. En Grande Bretagne, on en compte 16, 10 en Hollande, 11 en Italie, 5 en Suisse, 2 en Belgique... mais en France, seuls les Cert A, Ist, Renater et Lexsi sont référencés. Espagne et Portugal mis à part, donc l'histoire numérique fait figure de nouveau-né vagissant comparés à l'âge canonique de notre informatique Nationale et de ses aïeux du Plan Calcul, la France se place dans le peloton de queue en matière d'organismes d'alerte et de prévention, à niveau d'équipement, de croissance et de superficie comparables. CERTe, abondance de Cert peut prêter à confusion et ajouter un peu plus à la cacophonie des alertes -le fameux effet « au loup »-, mais quelques centres de plus en France ne feraient pas de mal. Si l'on considère le « top 4 » des pays les mieux CERTifiés en Europe, on remarque que tous possèdent au moins un centre consacré à la diffusion d'alerte et de campagnes de sensibilisation auprès du grand public et de l'artisanat. Dans des pays encore en « voie de développement informatique », le premier Cert constitué s'adresse précisément au grand public par le biais de sites ouverts à tous. Ainsi en Pologne, ou le remarquable système Arakis donne une température en temps réel des menaces Internet ainsi qu'une foultitude de statistiques et tests conduits par des réseaux-leurres , des firewalls et sondes, des passerelles de détection d'activité virale... En France, même Monsieur de Soubise aidé de sa lanterne ne pourrait trouver le plus petit centre d'alerte public destiné aux plus de 15 ans.