La France épiée par la Chine
« Les attaques contre les infrastructures nationales Françaises sont Chinoises, mais diplomatiquement, il nous est impossible d'accuser qui que ce soit »... Les précautions de langage du porte-parole du SGDN, rapportées par nos confrères d'Australian IT, ne trompent personne : le péril jaune s'intéresse à nos ordinateurs nationaux, et plus particulièrement au serveur public du Ministère de la Défense. L'attaque, précise un informateur, ne serait qu'un test servant à éprouver la solidité des protections informatiques de nos administrations. Après un cri d'alarme lancé par les américains, puis par les Allemands, enfin par les Britanniques, il fallait s'attendre à une visite de ces hackers chinois, un peu trop systématiques pour n'être que de simple « defacers » désoeuvrés.
Nos confrères de Misc sautent sur l'occasion et et publient le communiqué suivant :
Les attaques récentes sur les infrastructures internet françaises ne font que
confirmer ce que le monde de la sécurité informatique commençait à voir apparaître. Nous entrons dans l'âge de la cyber-guerre, du jihad numérique, de la guérilla internet et du Web-terrorisme.
Les spécialistes en sécurité et en guerre de l'information du magazine MISC reviennent sur quelques attaques et événements marquants de ces derniers mois : le cas estonien, les brigades Muhadjirun, la doctrine chinoise de l'unrestricted warfare, etc.
Le prétexte invoqué est peut-être un tantinet opportuniste... mais on ne peut taxer l'équipe de Misc de jouer sur le mode alarmiste. Même les moins technoïdes des gens de la sécurité seront captivé par l'article « la guerre de l'info » ou « le B.A.-BA de la RFID, sauce sécurité ». On peut trouver un avant-goût du dernier numéro sur le site de l'éditeur.
Dernière minute : Ce matin même, une radio périphérique parisienne signalait la probable tentative de compromission de serveurs gouvernementaux Australiens. Source non confirmée. Mais l'annonce la plus surprenante a été faite par... le gouvernement Chinois lui-même, qui affirme être victime d'une « campagne d'infiltration informatique et de subversion ». Le Vice Ministre des Industries et Technologie de l'Information, Lu Qinjian, envisage déjà une série de « contre-mesure », à commencer par un renforcement de la censure, et la constitution de nouveaux corps de sécurité et de contrôles commerciaux. Propos recueillis par nos confrères de l'Agence Reuter. A l'Ouest comme à l'Est, cette vague d'attaques, supposées ou réelles, semblent constituer un prétexte bien pratique pour que les différents gouvernements puissent justifier de l'instauration de mesures répressives extraordinaires. Les LEN et autres dispositions telles que celle récemment entrée en vigueur en Allemagne prouvent à quel point la criminalité informatique est instrumentalisée par le politique. Le danger et bien réel pourtant. Et il serait peut-être temps que les Ministres concernés, plutôt que d'utiliser cette cyberpsychose dans le seul but de renforcer l'appareil policier et judiciaire, entament un dialogue à l'échelon international et donnent aux institutions internationales, tel l'UIT, les moyens techniques et financiers pour lutter efficacement contre ces « seigneurs de la guerre numérique ».
Dernière dernière minute : Encore un « scoop » Reuter, avec cette déclaration fracassante du Commissaire Européen Franco Frattini, lequel souhaite « censurer les moteurs de recherche afin que les mots « bombe », « assassinat », « génocide » ou « terrorisme » ne puissent être trouvés ». De ce fait, ce même article tomberait sous le coup de la loi et ne pourrait être indexé... voir autorisé de publication. Il y a pourtant de l'idée, dans la proposition de Franco Frattini. S'il suffisait d'interdire le mot pour supprimer la chose, l'on aurait tout intérêt à anastasier * certains termes de la langue française. A tout hasard, « patron-voyou », « charrette », « prise d'intérêts illégale » « double comptabilité », « fraude fiscale », « alcoolisme », « ClearStream », « braquage »...
La suppression du verbe , sous quelque forme que ce soit, du « mot interdit » au « livre condamné », est l'un des premiers signes caractéristique de l'établissement d'un régime totalitariste.
NdlC, note de la correctrice : Un néologisme probablement issu du prénom Anastasie, surnom donné à la censure depuis l'époque fastueuse des Cabinets Noirs de Louis Napoléon.