La France, dindon de la farce pour les 14 premiers satellites de Galileo
L'Union Européenne a attribué les contrats pour construire et lancer des satellites de Galileo. Les allemands et les britanniques se taillent la part du lion dans le budget de 1 milliard d'euros en construisant 14 satellites. Une équipe française va les lancer, mais avec des fusées russes.
La Commission européenne a affecté jeudi plus de 1 milliard d'euros de contrats pour la construction et le lancement de 14 des premiers satellites de Galileo, qui constituent la réponse européenne au GPS américain. OHB System en Allemagne et SSTL au Royaume-Uni vont construire les satellites dans le cadre d'un contrat d'une valeur de 566 millions d'euros et Ariane Espace va les lancer pour 397 millions d'euros mais en utilisant des fusées Soyouz, fabriquées par les russes. ThalesAleniaSpace en Italie délivera le support du système pour 85 millions d'euros. Tous les contrats d'approvisionnement restants, pour l'infrastructure de mission au sol, l'infrastructure de contrôle au sol et les opérations devraient être attribués d'ici la mi-2010 et le système est appelé à devenir opérationnel au début de 2014. La constellation devrait au bout du compte inclure jusqu'à 32 satellites. «Avec cette affectation et les prochaines à venir nous terminons une étape critique du programme Galileo" affirme Antonio Tajani, commissaire européen en charge des transports. « Nous pouvons maintenant nous concentrer sur le déploiement réel et prouver aux citoyens européens que le système de navigation par satellite propre à l'Europe est bien en cours", a-t-il ajouté. Galileo offrira d'abord des services dont un service ouvert de type GPS et un service de recherche et de sauvetage. Il promet d'être plus précis et plus fiable que le GPS américain, qui peut être fermé au grand public et réquisitionné par le gouvernement américain à des fins militaires lors d'un conflit. Illustration : les satellites de Galiléo (D.R.)