La France, ce pays truffé d'espions (chanson texane)
Les lecteurs de notre grand-frère Network World écrivent parfois. Et dans les colonnes du journal, prenant ainsi l'apparence, le goût, la couleur d'un article journalistique indépendant et objectif. Ainsi ce remarquable dossier intitulé « A Counter-Intelligence Perspective ». Un auteur dont la modestie est telle qu'il n'ose pas signer son oeuvre. Article qui, comme son titre le laisse aisément deviner, explique que, depuis quelques temps, l'on constate une recrudescence des actes d'espionnage industriel orchestrés par des puissances étrangères. Lesquelles, grâce à la gabegie du Gouvernement Clinton, ont su profiter de la diminution des effectifs dans le secteur du contre-espionnage *. Un retard qui n'aurait jamais été comblé sans les 10 ans d'efforts de l'Administration Bush, explique notre folliculaire. Et de conclure que les Etats-Unis subissent depuis les coups de boutoir des barbouzes de la République populaire de Chine, de la Russie, de la France et enfin d'Israël (chiffre exprimés par ordre de magnitude dépendant du nombre d'agents et d'incidents relevés). Après donc ses Bordeaux, ses fromages odorants, ses chars Leclerc et ses avions Rafale, la France décroche un titre de plus dans la grande course à l'exportation toutes catégories confondues
Lorsqu'une armée de barbouzes devient tellement visible qu'elle fait partie des statistiques officielles, son patron est généralement appelé à de plus hautes fonctions. Mais ces statistiques pourraient fort bien avoir autant de consistance et de concrétude (un mot comme branchitude et chèrzétudes) que n'en avait le Discours de l'Etat de l'Union prononcé par Monsieur G.W. Bush, par le plus grand des hasards le jour même de la publication cet article. Parfois, l'absence d'information formelle dans un article peut être plus riche d'informations qu'un article formellement informatif. Et réciproquement.
* NdlC Note de la Correctrice Les espions, ce sont les autres, moi, je suis un Contre-Espion, explique Francis Lagneau, dit Petit Marquis, dit Chérubin, dit Talon Rouge, dit Falbala, dit belles manières. Il est également connu, dans certains milieux sous le sobriquet de Requiem, dit Bazooka, dit La Praline, dit Belle Châtaigne.