La fragmentation d'Android reste tenace
Une étude montre que la fragmentation d'Android reste tenace mais qu'elle change en se concentrant sur des versions plus récentes. Ce phénomène reste néanmoins un casse-tête pour les développeurs et les fabricants de téléphone mobile.
Un rapport réalisé par Open Signal, éditeur d'une application de mesures des réseaux WiFi et cellulaires, a constaté qu'il y a trois fois plus de terminaux Android doté de son logiciel (11 868) qu'il y a un an (3 997). Parmi l'ensemble de ces terminaux, 8 versions différentes d'Android ont été recensées.
Pour mettre en perspective cette fragmentation, Open Signal a publié quelques visuels depuis les données recueillies sur son application. Ainsi, Samsung se taille la part du lion avec 47,5% du parc Android mesuré par l'éditeur. Le constructeur coréen compte pas moins d'une centaine de téléphones et tablettes présents sur le marché. D'autres marques suivent comme Sony, LG et Motorola. Au-delà, il existe une multitude de produits génériques ou opérateurs. Comme Android est un environnement ouvert, les constructeurs peuvent choisir d'intégrer telle ou telle version de l'OS mobile pour s'adresser au plus grand nombre et proposer des terminaux plus abordables.
La fragmentation Android par marques
Mais il y a plusieurs inconvénients à cette fragmentation. Elle est un vrai casse-tête pour les développeurs qui en plus des différentes versions d'OS doivent prendre en compte les évolutions des processeurs et une plus grande variété des tailles d'écran, comme le montre un visuel de l'éditeur.
Les différentes tailles d'écran des terminaux sous Android
Des versions moins obsolètes
Dans son étude, Open Signal constate que la fragmentation se resserre. Cela signifie que les versions obsolètes d'Android sont devenues moins utilisées. Ainsi Android 2.3 et les versions antérieurs sont présents que sur 40% des appareils recensés contre 85% il y a un an. Aujourd'hui, les terminaux fonctionnant sous Android 4.0 ou plus représentent 61,2% et 37,9% exécutent la version 4.1 ou plus.
Le curseur se déplace donc vers des versions récentes de l'OS mobile. Cela s'explique par le ralentissement du rythme de développement d'Android. Par ailleurs, les évolutions entre la version 4.3 et 4.2 n'enlèvent pas des fonctionnalités majeures. Par contre, rien ne suggère que les constructeurs de téléphone et les opérateurs vont accélérer les mises à jour de leur version enrichie d'Android, même si Google propose des moyens d'accélérer ce processus. Les fabricants restent confrontés à deux obstacles majeurs : le test et la certification du logiciel. Aujourd'hui, les utilisateurs sont bloqués pour effectuer ces mises à jour, à moins de forcer ce processus avec des logiciels comme Cyanogen au risque de perdre la garantie du constructeur.