La CNAMTS automatise le traitement de 200 millions de documents
La CNAMTS dématérialise et automatise sa gestion documentaire. Avec 200 millions de documents pris en charge par an et 25 000 utilisateurs, il s'agit du plus vaste projet de GED de l'administration française. La Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) échange de nombreux flux d'information avec les assurés, les professionnels de santé et les employeurs. Pour faire face à la croissance de ces flux et à la diminution de la main d'oeuvre, l'organisme cherche à automatiser les traitements. 20 % des dépenses échappaient à l'automatisation Une première phase a été réalisée avec la mise en place du système SESAM-VITALE à partir de 1999. Mais 20% des dépenses ne sont pas couvertes par ces efforts d'automatisation, certains professionnels n'étant, par exemple, pas équipés de lecteurs de carte Vitale. C'est pourquoi la CNAMTS a décidé de lancer le plus vaste projet de GED de l'administration française. Il a été baptisé DIADEME, comme Dématérialisation et Indexation Automatique des Documents Et des Messages Electroniques. « DIADEME est une usine à courrier visant à diminuer la manipulation de papiers dans les processus métiers des Caisses, tout en permettant un acheminement instantané vers les bons destinataires, un accès rapide, un partage et une consultation simultanée des documents, ainsi qu'une information enrichie à l'aide d'historiques et de commentaires » résume Patrick Gendre, de la direction déléguée des systèmes d'information de la CNAMTS. Après avoir effectué des tests avec différentes solutions, la CNAMTS a lancé un appel d'offres visant au développement d'une solution nationale capable de classifier et indexer des documents alimentant ses processus métiers, tout en supportant les workflows documentaires. Des documents maîtres reconnus après typage La solution proposée devait être capable d'intégrer l'outil d'acquisition de documents existant et de s'interfacer avec le SI. Cette consultation a été remportée par le consortium Capgemini-EMC Documentum. Huit documents « maîtres » (attestation de salaire, avis d'arrêt de travail, déclarations d'accident...) et dix autres types de documents (bulletin de salaire, bulletin d'hospitalisation, acte de naissance...) sont automatiquement reconnus par le système de GED, après une procédure de typage. Des fonctions de lecture automatique de document (LAD) permettent d'extraire certaines données, comme par exemple le numéro de sécurité sociale, servant à l'indexation et au routage du document. Des « corbeilles » complémentaire du BPM L'acheminement du document est organisé autour d'un système personnalisable de corbeilles électroniques (l'équivalent des bannettes papier) contenant les demandes en attente de traitement. Le document n'est donc pas routé à un utilisateur spécifique mais à une première corbeille qui gère la répartition des tâches. Plusieurs corbeilles sont dédiées aux différents domaines fonctionnels - médical, administratif, expertise. « La gestion des corbeilles est complémentaire du BPM mais elle est également décorrélée : chaque CPAM peut gérer ses propres corbeilles et personnaliser la solution pour coller à ses pratiques et spécificités », précise Patrick Gendre. Chiffres clés - 200 millions de documents pris en charge par an - 25 000 utilisateurs - Traitements répartis entre 9 centres informatiques et 101 caisses d'assurance maladie - 1,25 millions de pages/jour aujourd'hui et à terme 2,75 millions de pages/jour