La Bourse de Londres n'en peut plus des bugs informatiques
La plateforme de transactions électroniques de la Bourse de Londres accumule les interruptions dûes à des bugs. Elle va être remplacée par une plateforme Open Source fin 2010. La Bourse de Londres (London Stock Exchange) vient de connaître sa quatrième interruption de ses systèmes informatiques. Le problème cette fois-ci concerne des "problèmes de connectivité" intermittents pour les clients voulant accéder à la plateforme de trading. Le souci est apparu à 9 h 30 le 26 novembre, et la Bourse a suspendu ses opérations électroniques à 10 H 33. La plateforme technique en cause, TradElect, a été mise à jour en 2008 par Accenture pour une facture de 40 millions de livres. Elle tourne sur une architecture .net de Microsoft, des serveurs Proliant de HP et un réseau d'origine Cisco. TradElect doit être remplacée à la fin de l'année prochaine par une solution Open Source issue de l'acquisition de MillenniumIT par la Bourse anglaise. La plateforme qui sera arrêtée présente une messagerie cinq fois plus lente que le produit concurrent appelé à la remplacer, Chi-X. La veille de l'incident, la Bourse avait annoncé qu'elle avait enregistré dans ses comptes la somme de 20,4 millions de livres correspondante à ce système TradElect qui fera bientôt double emploi dans 6 mois. Cet argent correspond aux efforts déployés pour accélérer le temps de traitement de la messagerie en dessous de 2 millisecondes - et aussi à la décision d'accélérer la dépréciation de la valeur de la plate-forme dans les comptes de la Bourse. L'incident précédent d'arrêt de TradElect avait eu lieu il y a deux semaines, quand un pépin non divulgué sur les logiciels serveurs avait conduit à l'arrêt de 243 instruments commerciaux de la bourse pendant plusieurs heures. Un mois plus tôt, la Bourse avait suspendu les transactions sur un certain nombre de valeurs FTSE 100. Des problèmes dans la manière dont certains clients effectuaient la saisie des commandes pour certaines actions ont conduit à des données invalides dans les systèmes de la Bourse. La bourse a souligné que ce n'était pas sa technologie qui était en faute. En septembre 2008, un important problème technique dû à une "combinaison d'activité de logiciels » non révélée, avait stoppé les activités commerciales pendant sept heures. À l'époque, les traders s'étaient précipités en colère hors du bâtiment en signe de protestation. Photo : Le London Stock Exchange (D.R.)