La Banque de France s'émeut du manque de sécurisation des e-paiements
Il reste beaucoup à faire pour sécuriser les e-transactions. Alors qu'elles ne représentent que 5% des transactions, elles totalisent 41% de la fraude. C'est à Londres que la Banque de France s'inquiète des risques inhérents aux paiements et aux transactions sur Internet. Lors de l'édition 2007 de Fraud World, Marc Andries, chef du service de surveillance des moyens de paiement scripturaux, a décerné un satisfecit sur la sécurité qui entoure désormais les paiements en face à face mais il s'inquiète des risques qui entourent les transactions en ligne. Selon lui, ces transactions, qui ne représentent que 5% du nombre total des transactions "scripturales", contribuent à hauteur de 32% à la fraude totale. En 2006, cette e-fraude a progressé de 41% à 33 M€ en France. D'après la Banque de France, les systèmes d'assurance en cas de fraude fonctionnent suffisamment bien pour que les spoliés ne s'en émeuvent pas. Du coup, c'est la collectivité qui supporte les pertes. Toutefois, la situation doit être améliorée étant donné l'augmentation rapide du nombre des transactions sur Internet. La Banque de France milite pour des transactions sécurisées sur un mode mutuel ( avec SSL, par exemple) et dynamique grâce à des solutions d'authentification utilisant, par exemple, des mots de passe à usage unique (One Time Pad, OTP). Mais la banque centrale s'inquiète des wobstacles à surmonter. La pléthore des techniques d'authentification sert d'excuse à l'immobilisme des acteurs qui doivent aussi surmonter des difficultés d'ordre ergonomique et qui s'inquiètent déjà du coût de la mise en place de ces techniques de sécurisation.