L'Open Source offre tout un CD de nostalgie
A peine 2 lignes dans Slashdot et près de 300 commentaires : FreeDOS 1.0 vient de sortir ! Et un FreeDOS capable de supporter les noms de fichier longs et la « mémoire haute » de Himem et Emm386. De quoi faire se pâmer les sorciers grappilleurs d'octets, pour qui le passage de 640 Ko de mémoire centrale à 704 Ko relevait parfois de l'exploit et de l'optimisation des « résidents » au chausse-pied. A quoi donc peut bien servir un DOS « libre de droit ? » - Avant tout, à servir de boot master sans avoir à payer le moindre centime à un ayant droit quelconque en général et à Microsoft en particulier (question de pur principe, car Microsoft ne doit tout de même pas faire des fortunes sur ce créneau là) - A lancer un système d'exploitation sur une disquette ou une clef USB afin d'exécuter les utilitaires de flashage de bios de certaines cartes mères ou sous-systèmes disque. - A faire fonctionner un noyau « embarquable » dans un espace mémoire restreint, sans pour autant sombrer dans la complexité cryptique des ordres unixiens. - A des fins éducatives, pour apprendre clairement, notamment, la structure d'un gestionnaire de fichiers et comprendre les arcanes des astuces du genre « copy . .. » - A bluffer les filles quand on est en classe de 5eme - A bluffer les garçons quand on est en classe de 6eme - A bluffer son instituteur quand on est en CM2 (le jeune, pas celui qui part à la retraite... lui, il est incollable sur les ordres « for %%p », les « if exist » et les alias bricolés avec des séquences Ansi privées... d'ailleurs, il connaît aussi CP/M !) Et ce ne sont là que quelques exemples. FreeDOS ne veut pas dire « premier DOS Gratuit » ou « premier DOS ouvert ». Déjà, un concurrent de Microsoft, Digital Research, le créateur de CP/M et de l'environnement graphique Gem, avait lancé en son temps un « DR-DOS » qui tomba plus tard dans la corbeille de mariage de Caldera. L'usage de certaines versions de DR-DOS est gratuit « à des fins éducatives » et sa communauté demeure très active si l'on en juge par les nouvelles de son Wiki. Son exploitation strictement commerciale dans le secteur de l'embarqué n'est pas prête de s'achever. Une version 7.x est disponible en téléchargement, sources y compris sous une forme baptisée OpenDOS. Il suffit de se promener sur les « Unofficial DR-DOS Ressources » pour découvrir tout un monde de commandes en lignes, et d'apprendre, au détour d'une url, que Bart Lagerweij, celui du célèbre Bart's PE, vient d'abandonner le développement de son « boot disk » réseau. Ah, un dernier détail... côté sécurité, DOS reste DOS. Les notions de droits d'exécution étendus, de lecture restreinte, de privilèges de niveau etc. n'existent pas... c'est peut-être aussi pour cette raison que DOS, version Open, Free ou livré dans les CD « Legacy archives » du MSDN, demeure une excellent école de hacking de premier niveau.