L'iPhone 3G sonne la fin du modèle de partage des revenus entre Apple et AT&T
Dans un communiqué de presse émis le même jour que l'annonce de la disponibilité de l'iPhone 3G pour le 11 juillet, l'opérateur mobile américain AT&T annonce qu'il distribuera l'iPhone 3G en mettant fin au modèle de partage de revenus mensuels avec Apple. Ce type de contrat - également accepté par Orange - était totalement atypique dans le monde des opérateurs mobiles. Pour l'iPhone 3G, At&T renoue avec le principe classique de la subvention afin d'abaisser le prix du téléphone et susciter une diffusion de masse. Le cabinet Gartner observe en effet que la seule réduction des coûts de fabrication n'aurait pu tant abaisser le prix de l'iPhone 3G par rapport au modèle précédent. Les experts on bien noté que la mémoire flash a baissé en prix, ce qui a dû permettre d'intégrer les composants 3G et GPS, eux-mêmes moins coûteux qu'il y a un an. De plus, l'enveloppe de l'iPhone 3G est en plastique et non en métal comme son prédécesseur. Mais cela aurait été insuffisant sans une subvention par l'opérateur. AT&T table sur une diffusion de grande envergure de l'iPhone 3G afin de récupérer sa mise. De plus, afin de pouvoir utiliser le nouveau téléphone il faudra souscrire à un abonnement données à 30 $ par mois pour le grand public en plus d'un abonnement voix mensuel à 40 $ (45 $ pour l'abonnement données pour un abonné professionnel, en plus d'un abonnement voix). La version précédente ne réclamait qu'un abonnement de données à 20 $. Quant à Apple, il devrait développer ses revenus via l'augmentation des volumes de vente et les services tels qu'iTunes, estime IDC. Il y aussi « les magasins d'applications » où l'on peut acquérir des applications pour l'iPhone, développées avec la boîte à outils de l'iPhone (le SDK) et dont Steve Jobs a dit : « 70% des revenus iront aux développeurs des applications pour l'iPhone ». Ce qui signifie que 30% iront ailleurs. C'est donc un éco-système qui se met en place.