L'Internet des objets nécessite le SDN selon Cisco
Selon les dirigeants de Cisco, sa stratégie vers le SDN et les puces programmables va lui donner un avantage sur ses rivaux sur l'Internet des objets.
Selon Cisco, pour que l'Internet des objets devienne réalité, les réseaux doivent être beaucoup plus intelligents et beaucoup plus souples. Comme l'a déclaré mercredi la Chief Strategy and Technology Officer (CSTO) de Cisco, Padmasree Warrior, « l'entreprise a pour ambition de créer un « Internet of Everything » (IoE) (Internet pour toute chose) qui permettra de relier des capteurs, des appareils mobiles et l'infrastructure réseau ». Cisco pense également que l'IoE représente une opportunité d'affaire de 14,4 trillions de dollars, et qu'elle offrira des moyens pour gagner et économiser de l'argent dans des secteurs comme l'industrie, la santé, les réseaux électriques intelligents et le secteur public.
Pour les services qui dépendent de données provenant de nombreuses sources et nécessitant un traitement distribué, les réseaux auront encore plus d'importance que ce n'est le cas aujourd'hui, affirme encore Cisco. « Dans le monde d'aujourd'hui, 89% des objets ne sont toujours pas connectés à Internet », a déclaré Rob Lloyd, président des ventes et du développement de Cisco, pendant de la journée de la presse organisée au siège de l'entreprise, à San Jose, Californie, à laquelle participait également Padmasree Warrior.
La stratégie Cisco One
Aujourd'hui, il existe 92 protocoles différents pour connecter les appareils entre eux. Mais Cisco pense que la plupart des objets se connecteront en IP (Internet Protocol), un domaine où l'entreprise est particulièrement bien placée. « La programmabilité sera essentielle pour combiner ces systèmes de manière utile », a déclaré la CSTO de Cisco. Et l'entreprise espère bien en profiter avec sa stratégie SDN Cisco ONE et les processeurs qu'elle développe en interne.
Pour montrer comment fonctionnera ce prochain type d'infrastructure, Padmasree Warrior a pris l'exemple d'un acheteur planifiant sa visite dans une boutique d'un centre-ville. L'application mobile du détaillant pourrait livrer en temps réel des données sur les temps d'attente dans la boutique et combiner ces éléments avec des informations sur le nombre de places de parking gratuites situées à proximité. Elles seraient fournies par un système de capteurs gérés par la ville. En arrivant au parking, les visiteurs pourraient se connecter à un système sans fil de courte portée pour trouver la place de parking la plus proche.
Cisco a équipé le parc de stationnement de son propre siège social avec ce type de capteurs. Ils sont aussi reliés à un système de réservation de place et il est possible de trouver l'emplacement disponible le plus proche quand on entre dans le parking. « Cela permet d'éviter de gaspiller du carburant et du temps à chercher une place pour se garer », a déclaré la CSTO.
« La combinaison de données provenant des capteurs, avec celles de services cloud, plus des données en local, peut s'appliquer à de nombreux secteurs », a déclaré Padmasree Warrior. « Cela va alimenter de nouveaux types d'applications qui nécessiteront davantage de réseaux programmables », a-t-elle ajouté.
Ouvrir les ASICs aux API
Au centre de la stratégie de l'entreprise, il y a donc ONE. Son objectif : permettre aux réseaux de mieux comprendre les applications. Le coeur de Cisco One s'appelle onePK (ONE Platform Kit). « Il comprendra 710 API que les développeurs pourront utiliser pour tirer parti des fonctionnalités des équipements réseaux, actuels et futurs, de Cisco », a expliqué Rob Lloyd. « Ces API permettront aux développeurs d'accéder à la base matérielle installée de Cisco », a-t-il ajouté. ONE est la réponse de Cisco en matière de réseau SDN, mais l'entreprise affirme que son approche du SDN va au-delà de celle de ses concurrents, essentiellement focalisée sur la séparation de la couche de contrôle et de la couche de transport au niveau du réseau.
« Notre vision est beaucoup plus large. Nous voyons le réseau comme une plate-forme », a déclaré Padmasree Warrior. La société affirme que son approche permet une plus grande programmabilité. Selon Rob Lloyd, les ASIC, ces circuits intégrés programmables, apportent un autre élément de contrôle. Lors de la conférence, celui-ci a exhibé des puces pour le commutateur Catalyst 3850 et les routeurs ASR1000 Aggregation Services Routers de Cisco. « Les développeurs pourront avoir accès au logiciel qui tourne sur ces ASIC en passant par ONE. Avec ces puces ASICS dans les produits, avec ce logiciel et ces services, je pense que Cisco va vraiment bousculer l'industrie », a déclaré Rob Lloyd.