L'INA ouvre des accès libres à ses archives en région
L'Institut national de l'audiovisuel (INA) a ouvert vendredi à Pessac (Gironde) les premiers postes de consultation de ses archives hors de ses murs en accès autonome et facilité pour le public, dans le cadre d'un rapprochement voulu avec ses publics en région.
Deux millions d'heures de documents radio et télévision et 24 millions de notices documentaires de l'INA seront accessibles sur deux postes de consultation multimédia, installés à la médiathèque Jean-Ellul de Pessac, site du campus universitaire en banlieue bordelaise.
A ce jour, l'INA dispose de 60 postes de consultation à Paris, à la Bibliothèque nationale de France, et d'un à deux postes dans ses six délégations régionales à Marseille, Toulouse, Rennes, Lyon, Strasbourg et Lille.
Mais ces postes sont restreints aux professionnels, chercheurs, enseignants, et avec l'assistance de personnel de l'INA, à la différence des nouveaux postes en régions, conçus pour une consultation autonome et facile d'accès, bien que leur vocation première reste d'être une base de travail pour universitaires, étudiants ou professionnels de l'image.
D'ici trois ans, une quinzaine de villes, universitaires en priorité, devraient être équipées de postes de consultation INA sur le mode de Pessac, dont Montpellier, Nancy, Metz et Grenoble, et Bordeaux en 2013.
"L'INAthèque s'installe aujourd'hui en régions, c'est une étape majeure", a déclaré à l'AFP le Pdg de l'INA Mathieu Gallet. "On cherche à ce que l'Institut, un institut national, se rapproche des Français et de ses différents publics en France".
S'inscrit dans le même sens, a-t-il indiqué, l'opération "Mémoires partagées" lancées par l'INA en juillet en Aquitaine: l'INA appelle les vidéastes amateurs à lui confier leurs archives personnelles autour d'événements historiques, mais aussi de thématiques telles que vie et économie locales, paysages, fêtes populaires.
L'opération doit être étendue en 2013 à d'autres régions.
Photo : Mathieu Gallet, PDG de l'INA (D.R.)