L'immigrant, ce dangereux vecteur de cybercriminalité
Derrière le légitime souci de sécurité sécuritaire qui pousse nos édiles à vouloir nous ficher, se cache manifestement l'un des maux rampant des plus dangereux qui soit : l'immigrant. Un immigrant, bien entendu clandestin, qui serait de mèche avec les hordes de cyberpirates. C'est bien connu, un immigrant clandestin, c'est un sans-papier. Un sans-papier, pour échapper aux contrôles de police, se fabrique des faux-papiers, d'autant plus vraisemblables qu'ils sont généralement fabriqués en toute légalité par les employés de l'Etat Civil. Et cette fabrication de vrai-faux-papiers n'est possible que lorsque l'identité du sans-papier provient d'une personne véritable dont les informations personnelles ont été dérobées. La boucle est bouclée : internaute, phishing, infection du poste après visite du site infecté, infection comportant un Troyen ou Rootkit « voleur d'identité », identité refourguée par les truands à des fourgues spécialisés dans la fabrication de « faux-fafs », qui font à leur tour commerce de passeports frelatés auprès des travailleurs clandestins. L'immigrant est donc la cause de tous les maux, comme le précise ces deux articles publiés par MSNBC à 11 jours d'intervalle. L'un intitulé « Illegal immigrants turn to identity theft », l'autre, qui s'étale sur 5 pages et qui pousse un cri d'alarme « Enemies at the gate ». L'on y parle d'Al Quaida tous les 3 paragraphes, histoire d'entretenir un véritable sentiment de peur. Car, bien entendu, il n'existe aucune différence entre le terroriste qui jongle chaque jour avec des forgeries d'identités et le travailleur immigré qui « vient de son plein gré vider des poubelles à Paris ». La sécurité informatique peut devenir la plus détestable des disciplines lorsqu'elle devient l'instrument ou l'alibi d'une politique xénophobe.
*Ndlc Note de la Correctrice : Pierre Perret, bien sur, ce fils spirituel de Léautaud