L'exploration des océans au menu de Google Earth
Google a inauguré le lundi 2 février la version 5.0 de son logiciel de géonavigation, Google Earth. Après les rues, la Terre et le ciel, le service ajoute plusieurs nouvelles fonctionnalités à son catalogue, dont l'exploration en 3D des océans sous la surface de l'eau. Les internautes pourront ainsi accéder à la cartographie des fonds marins, observer l'évolution de la faune ou encore visionner des vidéos du National Geographic ou de la fondation Cousteau. Jusque-là, Google Earth permettait de voyager virtuellement au-dessus de la surface des villes et des continents. La fonction Sky, ajoutée en août 2007, offrait à l'internaute la possibilité d'étendre la découverte à l'espace grâce à des centaines d'images d'étoiles et de galaxies prises par le télescope spatial Hubble. Avec la cinquième mouture, le célèbre moteur de recherche invite les internautes à plonger sous la surface de l'eau pour explorer les fonds marins. Cette fonction "Ocean" permet tout d'abord de visualiser une modélisation en 3D du plancher océanique. L'internaute peut ainsi visiter virtuellement la dorsale médio-océanique comme s'il survolait les sommets des Alpes avec Google Earth. Ce nouveau service est le fruit d'un projet entamé il y a deux ans et au cours desquelles Google a passé de nombreux partenariats pour disposer d'un contenu fourni en photos, vidéos et informations scientifiques. Les images des fonds marins ont été récoltées auprès de relevés de sonars de l'US Marine et de la National Oceanic and Atmospheric Administration. Océan contient également une vingtaine de "layers" (calques d'information géographique) permettant d'explorer des zones marines protégées, comme la Grande Barrière de Corail australienne, d'observer l'évolution de la faune marine (suivi de la migration des baleines ou du parcours d'un requin blanc), ou encore se documenter sur l'impact de la pêche intensive (zones mortes, espèces menacées). On y trouve par ailleurs de nombreux documents ... ... vidéo issus des archives de la BBC, de la National Geographic Society ou encore de la fondation Cousteau. "La collaboration de The Cousteau Society, avec Google - au service des internautes du monde entier - est une décision aussi importante pour l'information, l'éducation et la sensibilisation du public, que le choix qu'avait fait, en son temps, le Commandant Cousteau d'utiliser, dans le même but, la télévision", a déclaré Francine Cousteau, veuve de Jacques-Yves Cousteau et Présidente de la fondation, en marge du lancement de Google Earth 5.0. D'autres calques, dédiés aux loisirs permettent par exemple de rechercher les meilleurs sites de plongée, de surf et de kite-surf, ou encore de s'informer sur quelques épaves célèbres et l'histoire de leur naufrage. Outre la visite des océans, Google Earth 5.0 propose d'autres nouveautés, dont la première concerne l'observation d'images satellites historiques. Cette fonction permet par exemple de comparer sur le temps l'évolution d'une ville ou d'une région. L'internaute peut ainsi constater la désertification du Lac Tchad, la fonte d'un glacier, ou tout simplement suivre l'évolution de son quartier ou le chantier d'un grand édifice (Stade de France, quartier de la BNF à Paris). Egalement au programme, la possibilité d'enregistrer et de partager sur Google Earth un voyage virtuel comprenant vidéos, photos ou commentaires sonores. Enfin, cette nouvelle version ajoute Mars au catalogue de Sky. Désormais, les utilisateurs pourront s'approcher virtuellement de la planète rouge et accéder à des photos haute définition de certains cratères. Présenté à l'Académie des Sciences de San Francisco par Eric Schmidt, PDG de Google, et Al Gore, ancien vice-président des Etats-Unis, Google Earth 5.0 est disponible à partir du lundi 2 février, à 19h, heure française. Site : http://earth.google.fr