L'e-Book de Sony : une impasse annoncée
A la mi-octobre, Sony va se lancer sur le marché du livre électronique avec son Reader en partenariat avec la Fnac et Hachette. Ce e-Book sera commercialisé à 300 €. Le pari de Sony reste difficile à gagner au vu des efforts des constructeurs sur le livre électronique ces dernières années qui n'ont pas réellement convaincu. Le Reader de Sony propose un volume de stockage prêt pour 160 livres. Il y aura 2 000 titres disponibles au lancement, et l'autonomie atteint 6 800 pages tournées. Le modèle est léger (260 g), et guère encombrant (8 mm d'épaisseur), avec un écran lisible et compatible avec de multiples formats : ePub, PDF, TXT, documents Word. Il embarque aussi les fichiers MP3 ou des photos. Le livre fait appel à la technologie d'encre numérique E-Ink. Cela aboutit à un aspect mat qui préserve bien les yeux et la police de caractères peut être ajustée selon trois niveaux de zoom. En revanche, après quelques manipulations, l'appareil ne nous a pas semblé très réactif. Le Reader de Sony va devoir trouver un public, ce qui ne va être pas simple. Le constructeur le sait et prévoit déjà de nombreuses démonstrations dans les points de vente. Le concept d'e-Book est difficile à appréhender. Il n'apporte bien évidemment pas le même confort qu'un livre papier et, à l'inverse, ses fonctionnalités numériques laissent un peu sur sa faim. Le modèle qui nous a été présenté ne permet pas, par exemple, de faire une recherche dans l'ouvrage et il est évidemment impossible d'annoter des éléments. L'absence de WiFi ou de haut débit mobile limitera par ailleurs l'intérêt du Reader pour lire la presse numérique. Pour les contenus, outre l'offre de lancement avec Hachette, la Fnac compte bien attirer d'autres éditeurs et devrait proposer des tarifs légèrement moins élevés que pour les versions papier.