L'Arcep et son Comité d'experts cuivre valident l'utilisation du FttDP
La partie terminale des réseaux est bien le point névralgique pour le déploiement de la fibre optique. Depuis deux ans, l'Arcep et les opérateurs intéressés « planchent » sur le sujet.
Pourquoi déployer partout de la fibre optique qui nécessite de remplacer les équipements existants ? Une alternative existe, le FttDP (fiber to the distribution point, qu'on traduit par fibre jusqu'au palier). Il permet, sur la phase terminale, d'obtenir du très haut débit sur des lignes xDSL jusqu'à l'habitant en arrivant avec la fibre optique jusqu'à un point technique (Distribution Point) proche du logement de l'abonné (situé dans l'immeuble ou sur un poteau tout proche). Ensuite, on utilise, à partir de ce point, les câbles en cuivre existants pour atteindre le client final sur une distance de 20 à 200m, c'est la partie FttDP.
Cette possibilité, indique l'Avicca, intervient dans les cas d'utilisation du câble de branchement individuel du client de type 278 ou 298 utilisé uniquement en câblage intérieur ou en façade, pour 3 configurations :
- DPU situé au niveau du PC ;
- DPU positionné plus près du client ;
- DPU raccordé « par aboutement », c'est à dire lorsqu'il est nécessaire de rajouter un câble de cuivre pour relier le DPU ; dans ce cas le câble d'aboutement est de type 298 ou de catégorie 5 (ou de catégorie supérieure).
Un complément au FttH
Cette solution permet d'injecter de signaux VDSL2 dans la boucle locale de cuivre. Elle est vue comme un complément au FttH, il s'agit « de remédier à des difficultés ponctuelles et transitoires de réalisation du raccordement final en fibre optique ». Cette articulation entre FttH et FttDP est l'un des deux points important du dossier après celui des avantages techniques du FttDP.
Cette architecture FttDP est donc limitée. Mais elle présente des avantages certains. Elle permet de minimiser les coûts de déploiement, d'assurer l'alimentation électrique des convertisseurs optoélectroniques via l'équipement du client avec la technique de "reverse powering" (donc, l'alimentation électrique du Distribution Point n'est pas nécessaire). Elle permet enfin au client d'installer les équipements lui-même (comme pour une connexion xDSL) ce qui évite d'entrer chez l'abonné, une procédure compliquée et couteuse.
Le FttDP, tel qu'il a été validée par le Comité d'experts cuivre de l'Arcep sera l'objet d'expérimentations. En attendant, certaines modalités restent en suspens, remarque l'Avicca : aspects contractuels entre opérateurs, réversibilité avec le DSL, interopérabilité des équipements.... La comparaison avec le FTTH, qui lui, garantit des débits symétrique peut également s'avérer cruelle.
En illustration : le schéma du FttDP, complément au déploiement du FttH